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Maxime de Couëssin (MSc Business Management, 2014), Directeur général de Réseau Entreprendre Paris

Interviews

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16/10/2020

La communauté EDHEC Alumni comporte de nombreux entrepreneurs. Maxime de Couëssin (MSc Business Management, 2014) ne l’est pas lui-même, mais il se trouve au cœur de l’aventure entrepreneuriale, dont il nous exprime la composante humaine très forte dans un entretien exclusif.

 

Raconte-nous comment est né Réseau Entreprendre

Tout a démarré dans les années 80 par une intuition de patrons du Nord de la France qui ont dû affronter une vague massive de licenciements. Jusqu’à cette époque, Roubaix et ses environs étaient la place mondiale de la laine et de l’industrie textile. Aujourd’hui, évidemment, on se demande ce que cet endroit de négoce est devenu. Mais quand on voit la taille des anciennes usines qui sont encore là-bas, transformées en musées, on imagine bien qu’elles étaient pleines d’ouvriers. Le commerce s’est mondialisé, la concurrence s’est accentuée. Un certain nombre de patrons en train de licencier n’ont pas voulu laisser ce tournant s’ancrer. Ils se sont dit qu’ils avaient plutôt un ADN de créateurs d’emplois, qu’ils devaient aider les gens à créer des entreprises et à emmener avec eux des équipes pour redynamiser petit à petit le territoire. Aujourd’hui, le fonctionnement de Réseau Entreprendre reste le même sur tous les territoires qu’il couvre. Je m’occupe de l’antenne de Paris, mais il y a environ 130 implantations dans une dizaine de pays.

Comment fonctionne ce réseau ?

C'est une communauté de dirigeants (mentors) qui adhèrent à une association pour soutenir, sur un territoire donné, des créateurs ou des repreneurs (mentorés) en demande d’accompagnement. À l'échelle mondiale, on parle de 14 000 chefs d'entreprise ; à l'échelle parisienne, c'est plutôt 400 mentors. Réseau Entreprendre fait le lien entre ces 2 communautés (mentors, mentorés) et les anime. Même s’il y a des choses dédiées d’un côté aux mentors et de l’autre aux mentorés, notre vocation est avant tout d’aider les chefs d’entreprise. Qu’on ait 30 ans ou 1 an de métier, on se rend compte que les sujets se croisent très souvent. Parfois, un mentor vient me voir avec une question et on va trouver la réponse chez un mentoré parce qu’il est peut-être plus compétent sur ce dossier.

Quel est le modèle économique de Réseau Entreprendre ?

Le modèle économique est très particulier car les bénéficiaires ne sont pas nos clients. Les bénéficiaires de la valeur concrète qu’on crée sont les jeunes qu'on accompagne. Mais ce n’est pas avec eux qu’on a une relation financière, on ne prend pas de parts au capital, on ne facture rien. Ça permet d'avoir une parole très libre, un positionnement désintéressé. Le modèle repose donc sur le soutien des mentors, avec qui on a un contrat en 2 piliers : donner de leur temps – sûrement la denrée la plus rare et précieuse pour le patron d’une société – pour accompagner les « lauréats » et financer l’association par des dons. Réseau Entreprendre existe pour aider les chefs d’entreprise à grandir dans leur métier et à développer ainsi leur activité pour créer des emplois. Le législateur a reconnu Réseau Entreprendre d’intérêt général, car l’association fait intervenir des dirigeants philanthropes pour soutenir l’entrepreneuriat créateur d’emploi. Les dirigeants font des dons comme ils le feraient pour la Croix-Rouge, et Réseau Entreprendre peut leur faire bénéficier d’une défiscalisation.

Est-ce que Réseau Entreprendre Paris a le même modèle que les autres Réseaux Entreprendre en France et à l’international ?

La philosophie de Réseau Entreprendre est la même partout : des dirigeants engagés bénévolement au profit de la création d’emploi sur leur territoire. Il y a des petites spécificités régionales, comme dans le financement ou les prêts qu’on accorde aux entrepreneurs. C’est un petit peu différent à l’étranger, parce que la reconnaissance d’intérêt général n’est pas tout à fait la même. Certaines associations sont portées par d’autres financements que les cotisations des mentors.

Le fonctionnement est-il 100% local à chaque fois ?

Les accompagnateurs sont toujours locaux. Le programme d’accompagnement est structuré autour de l’entrepreneur, mais il y a aussi du collectif, de multiples points de contact. En revanche, si un entrepreneur de Paris veut s’exporter sur le marché espagnol, je vais bien sûr le mettre en relation avec le Réseau Entreprendre Madrid ou Barcelone, et je vais essayer de trouver quelqu’un dans mon réseau qui peut l’aider. Si je me cantonnais aux gens qui créent de l’emploi à Paris, ça serait très restreint. Beaucoup de lauréats créent de l’emploi partout en France, et c’est super de pouvoir les aider hors de notre territoire de prédilection.

Comment sont sélectionnés les lauréats ?

L’équipe de Réseau Entreprendre Paris reçoit 1000 candidatures par an et accompagne environ 50 lauréats après les différentes étapes de sélection. Le parcours amont des lauréats, comme nous l’appelons, repose sur 3 critères :

- Les fondateurs : « Quelle est leur capacité à être accompagnés, leur qualité d'écoute, leur maturité ? Est-ce qu'ils ont les 2 pieds bien ancrés ? ». C’est vraiment un focus sur les personnes.
- Le modèle, le projet : « Est-ce qu'il est viable ou en voie de l'être ? ». C'est très important, car on n’est pas trop dans l’écosystème des levées de fonds des licornes (des modèles très risqués), mais plutôt dans un écosystème de l'économie réelle de proximité. « Est-ce que c’est un modèle créateur d'emplois ? ». Certains modèles sont intrinsèquement créateurs d’emplois, d’autres moins. À nos yeux, plus l’entrepreneur recrute, plus il crée de la valeur.
- L’impact sociétal et territorial : il est de facto lié à la création d’emplois, mais d’autres marqueurs, comme la qualité de la relation avec les équipes, avec les fournisseurs ou les pouvoirs publics, apparaissent aujourd’hui. On regarde l'ensemble de la chaîne de valeur de l'entrepreneur et où il en est : comment il veut cheminer, s’il est prêt à cheminer ou si son modèle est construit sur des bases qui structurellement ne sont pas vertueuses.

Notre rôle est déjà de rappeler les 1000 candidats. On passe 15 minutes avec eux au téléphone. On en rencontre environ 300 pour 1 ou 2 rendez-vous. On s’assure que les grands équilibres sont respectés, qu’il n'y a pas de faille dans le modèle. Une fois qu’on a fait le travail d’analyse sur la base des 3 piliers, on envoie une présélection aux chefs d’entreprise du réseau. Chaque candidat rencontre ensuite individuellement 7 dirigeants. Ce ne sont pas des rendez-vous thématiques, ce sont des rendez-vous de chefs d’entreprise à chef d’entreprise. Et si tout le monde est d’accord, on met en place un jury assez classique où il faut présenter son projet en collectif. Des 300 que l'équipe rencontre, on passe à 150 qui sont présentés aux chefs d’entreprise et 50 qui sont in fine acceptés. On les suit 2 ans.

Comment définirais-tu un entrepreneur en 2020 ?

Je pense que c’est quelqu’un qui a une irrépressible envie de changer le monde, d’apporter sa contribution, de sortir du cadre. L'entrepreneur fait le choix de combattre, de refuser l’existant. Il cherche à répondre à un manque, à un besoin criant du marché. Ce qui est fascinant, c'est qu’on peut avoir vu 15 entreprises faire la même chose, il suffit d’une seizième où l’entrepreneur aura juste changé un élément dans la chaîne de valeur pour que ça cartonne. Il y a toujours des boîtes à créer, même sur un marché ultra-saturé, car il y aura toujours un modèle, une innovation technologique ou une innovation sociale qui changera toute la structuration de l'entreprise et la chaîne de valeur. Il faut de l'énergie pour être entrepreneur ! Au début, on a l'impression que tous les éléments sont contre nous parce qu’on va contre un statu quo. On veut apporter quelque chose de nouveau à l'équilibre qui est déjà là.

Quels caractère, qualité et compétences un entrepreneur doit-il avoir ?

Tout le monde ne peut pas être entrepreneur. Notre rôle, chez Réseau Entreprendre, c'est parfois de dire à des personnes que leur projet comporte trop de zones d’ombre, et de les encourager à revoir leur modèle ou à laisser tomber.

S’il n'y a pas vraiment un unique profil d'entrepreneur identifié, il y a quand même la capacité à avoir une vision, qui est pour moi la qualité essentielle de l'entrepreneur. Celui qui s'en sort, c'est l'entrepreneur qui sait où il va, qui n'en démord pas et qui essaye toujours que l'ensemble de la société (les RH, la finance, le marketing…) aille dans le sens de cette vision. Derrière une vision, il y a un ensemble de choses qui se structurent.

Je crois fondamentalement que monter une boîte seul est très compliqué. On ne parle pas assez de la solitude du dirigeant, mais quand il faut prendre des dizaines de microdécisions et grosses décisions stratégiques tous les jours, il faut avoir un tempérament bien ancré pour résister. Évidemment, beaucoup d’entrepreneurs super solides se sont faits tout seuls, mais nous, on croit beaucoup à la relation d’associés qui peut transcender les difficultés. La bonne qualité d’un entrepreneur, ce sont les gens qui l'entourent, sa capacité à s'entourer d’un(e) associé(e) pour monter le projet, et à ramener assez vite des compétences autour de lui.

Dans ton parcours, tu as connu BNP, Engie puis Selency, et maintenant Réseau Entreprendre. Qu’est-ce qui t’a donné envie te lancer dans cette aventure de l'entrepreneuriat ?

Je viens d'un milieu où je n'ai pas d'entrepreneurs autour de moi mais beaucoup d'indépendants, donc c'est un tempérament qui me parle. J’ai voulu faire de l'apprentissage pour aller voir des grands groupes, comprendre comment ils fonctionnent. Ensuite, chez Selency, qui était en création, il fallait tout imaginer, c’était super. Je suis parti après 2 années car je ressentais la frustration de ne voir qu’un seul modèle. On est tous un peu curieux de savoir ce qui se passe ailleurs. Selency était accompagné par Réseau Entreprendre, et Maxime Brousse, son cofondateur (NDLR, nommé en 2019 au Prix EDHEC Entrepreneur), est un ancien de l’équipe de permanents de Réseau Entreprendre. Donc quand j’ai commencé à émettre – en toute transparence – l’idée de partir, on m’a suggéré de regarder de ce côté-là. Il y eu tout d’un coup un alignement de planètes avec Réseau Entreprendre : ma volonté de voir plein de choses, l’entrepreneuriat et une structure très forte avec des valeurs incroyables. Je m’y suis complètement retrouvé !

L’entrepreneuriat est une vision à long terme et fonctionne selon plusieurs temporalités : des entrepreneurs suivis par le Réseau Entreprendre ont déjà lancé leur société, il faut suivre les problèmes auxquels ils font face aujourd’hui, et voir comment l’entreprise peut créer des emplois à l’avenir. Comment former et suivre les entrepreneurs aux enjeux de demain ?

Chez Réseau Entreprendre, on a un positionnement très particulier, que je résumerais en 4 niveaux de relation autour de l’entrepreneur :

  • L’entrepreneur en relation avec lui-même: sommeil, burn-out, énergie, nutrition... Tout commence ici ! Si un entrepreneur a la santé fragile, il n’y arrivera pas aussi bien qu’un entrepreneur en bonne forme.
  • La relation de l’entrepreneur avec ses associés (fondateurs, fonds d’investissement, business angels ou associés dans le projet). Les associés sont la première cause de réussite ou d’échec d’une boîte !
  • La relation aux équipes: engagement, vision, management…
  • La relation au corps social: la responsabilité en tant qu’entrepreneur dans les défis contemporains, l’apport à la société

Avec ce positionnement, on n’est jamais dépassé ou déclassé : ce sont des sujets atemporels qui fondent une boîte. Pour le reste, comme la stratégie marketing ou le financement, il y a régulièrement des nouveautés qui rendent l’accompagnement plus difficile. Un positionnement comme le nôtre sur la dimension humaine (le cœur de l’entreprise), était valable hier, l’est toujours aujourd’hui, et le sera encore demain, car on ne pourra jamais faire abstraction de son équipe ou de ses associés. Quelqu’un avec 30 ans de métier et un jeune diplômé auront toujours des choses à se raconter sur ces sujets autour de l’humain.

Pour en revenir aux différentes temporalités, même pour des projets portés depuis plusieurs années, la question est de savoir comment l’entrepreneur se situe au temps présent, vis-à-vis de sa boîte. Certains me disent en ce moment qu’ils ne sont pas inquiets à 3 ans, mais plutôt à 3 mois, à cause du COVID. On peut être confiant pour un projet hyper solide, tout en ayant des difficultés au temps présent. Et ça s’accompagne en gardant toujours cette vision qui prime sur le reste, structurel ou opérationnel.

Selon toi, les vraies bases de l’entrepreneuriat seraient donc les questions humaines, plutôt que le business et la stratégie ?

C’est en tout cas le point de vue de Réseau Entreprendre, qui se complète à d’autres visions, et heureusement ! Notamment à Paris, où beaucoup de structures accompagnent les entrepreneurs. L’un n’exclut pas l’autre, on a toujours besoin d’outils spécifiques pour développer sa boîte. Nous, on se place au cœur du cœur : l’humain. Si le dirigeant dort mal et se dispute avec son associé, rien de ce qu’il mettra en place ne pourra fonctionner ! Le dénominateur commun d’une communauté de dirigeants, ce sont les parcours de vie, les expériences, les vécus. Si on se lance dans une intervention très ciblée, on va en perdre beaucoup.

Y a-t-il un suivi différent des lauréats depuis le début de la crise COVID ?

Ce qui m’a marqué, c’est la gratitude des entrepreneurs. Il peut arriver qu’on déploie beaucoup d’énergie pour des entrepreneurs qui sont déjà très entourés par ailleurs (fonds d’investissement, incubateur, réseau d’école, business angels, famille)… Pendant la période du COVID, on a senti les entrepreneurs en grand besoin d’accompagnement et plus que jamais engagés sur les formats qu’on leur proposait. Côté mentors, on a reçu spontanément pas mal de propositions. Certains de nos mentors déjà engagés dans la vie hors-COVID ont redoublé d’efforts. Presque tous les accompagnements se sont maintenus en visio, ce qui n’était pas complètement évident au début parce qu’on a une culture du présentiel très forte. Beaucoup de nos mentors sont chefs d’entreprise, donc aussi victimes de ce qui est en train d’arriver. C’est une grande force de notre modèle ! Quand le lauréat demande de l’aide à son accompagnateur, lui aussi vit en direct ces enjeux juridiques ou de dispositifs. On est dans une proximité de situation. C’est pour cela que presque tous nos événements digitaux depuis 6 mois sont communs à nos 2 communautés d’accompagnateurs et de lauréats. Ça n’avait pas de sens de ne prendre que les lauréats à part en leur donnant des conseils sur une situation donnée... Tous les entrepreneurs sont concernés !

Quelle est pour toi la proximité entre un réseau d’alumni et Réseau Entreprendre ? Comment peuvent-ils se combiner, pour un entrepreneur, aujourd’hui ?

La proximité que je vois entre ces 2 structures, c’est l’animation de communauté : comment je sollicite, comment j’embarque, comment je fais rester mes mentors et mes mentorés, comment je fais interagir tout le monde. Réseau Entreprendre est en quelque sorte un réseau d’alumni entrepreneurs. Je me mets parfois dans la peau d’un responsable d’alumni en me demandant ce que les entrepreneurs doivent attendre d’un réseau. Les réseaux ont des choses à s’apprendre mutuellement. Chez Réseau Entreprendre, par exemple, on n’a pas encore réussi à structurer un annuaire avec les contacts de chacun et les boîtes, contrairement aux réseau d’alumni, et on a beaucoup à apprendre sur la façon de faire vivre cet annuaire, par exemple. Il y a pas mal de similitudes entre les réseaux, et on peut décliner des actions d’un réseau à l’autre, en s’adaptant à un ADN particulier ou à une mission.

Est-ce nécessaire aujourd’hui pour des entrepreneurs de cultiver leur réseau professionnel ? 

Oui, c’est assez fondamental, même s’il faut bien choisir où passer son temps (le temps est compté !) en s’appuyant sur des structures dont on se sent proche en termes d’identité. On a tous envie d’être accompagnés, mais ouvrir tous les réseaux disponibles sans prendre en compte les typologies, peut être chronophage. Donc oui, il faut animer son réseau, ouvrir ses écoutilles, mais avoir une stratégie claire. Réseau Entreprendre demande un vrai engagement, il peut être un peu excluant d’autres réseaux. À certains moments de la vie, on a plus besoin d’un réseau que d’un autre.

Comment le réseau EDHEC Alumni pourrait-il aider un entrepreneur ?

Déjà, sentir qu’il fait partie d’un réseau qui peut l’aider, fait gagner des heures précieuses à un entrepreneur. Il y a aussi le rôle de communauté, de faire parler les gens. Au printemps, on a mis en place un dispositif très simple qu’on appelle « café-roulette » : 2 personnes rapprochées de façon aléatoire discutent en visio une fois par mois et se découvrent, apprennent de l’autre, se cooptent dans leur réseau respectif. C’était hyper puissant en temps de confinement, on avait besoin de recréer du lien et d’ouvrir des perspectives ! Il y a un aspect spontané quand on est confronté à quelqu’un qu’on n’a pas choisi. La chose la plus fondamentale est de mettre les gens en relation dans ce réseau très riche. Il faut en revanche peut-être parfois « forcer » la rencontre aux entrepreneurs très sollicités.

Ensuite, il y a sans doute une façon d’utiliser intelligemment le réseau EDHEC Alumni comme carnet d’adresses commercial. La grande difficulté d’un entrepreneur est de pouvoir identifier les bons interlocuteurs pour développer son activité. De façon très pragmatique, le réseau EDHEC Alumni a cette capacité à aider « commercialement » car il y a une forme de confiance.

Dans le programme de mentoring EDHEC Alumni, les étudiants et diplômés prennent davantage le rôle de mentors que de mentorés. Penses-tu que les mentorés se tournent plutôt vers des structures comme Réseau Entreprendre ?

Oui, parce qu’EDHEC Alumni n’est pas directement identifié comme réseau d’accompagnement. Mais EDHEC Alumni peut aussi mettre à disposition ses mentors à d’autres structures, aux entrepreneurs de la diversité par exemple, et c’est une autre manière de contribuer à l’entrepreneuriat. Ça contribue au rayonnement de la marque EDHEC ! Je suis sûr que des mentors qui n’ont pas été mis en contact avec des mentorés EDHEC seraient ravis de mettre leur temps au service d’autres personnes, d’associations. Parce que c’est cohérent avec le projet sociétal de l’EDHEC.

Penses-tu que le mentoring est plus une affaire de hasard que de critères ?

C’est un métier très complexe. Un entrepreneur monte bien sûr une boîte, mais que faisait-il avant ? Que fait-il dans la sphère personnelle ? C’est la limite de faire matcher 2 CV qui se ressemblent car on ne prend pas en compte les « à-côté ». Parfois, des projets annexes rapprochent deux personnes sans qu’il y ait de similitudes au départ. Un de nos entrepreneurs est champion du monde de triathlon, il défend chaque année son titre à Hawaï. Ce n’est pas marqué sur son CV, mais ça montre sa grande capacité de préparation physique et mentale. Connaître cette facette a une grande valeur pour une mise en relation avec un autre entrepreneur. Un autre est gestionnaire des droits d’un artiste espagnol en plus de son activité principale, il a même créé une fondation. Ça ouvre des pans que je n’avais pas du tout imaginés chez lui et je vais lui présenter des lauréats qui sont dans le champ de la culture. Il faut parfois laisser faire les choses…

 

Et si tu es entrepreneur, tu pourrais être intéressé(e) par :

- le Club Entreprendre EDHEC Alumni

- l'incubateur EDHEC Entrepreneurs

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