Retour aux actualités
Article suivant
Article précédent

Prix du jeune financier 2019 : un participant de l'EMBA de l'EDHEC parmi les 3 finalistes

Interviews

-

08/11/2019

À seulement 31 ans, Kévin Barrois (EMBA 2020) est Directeur Administratif et Financier du Groupe N3C – leader des métiers de la réfrigération et du génie climatique au Nord de Paris. L’excellence de son parcours lui vaut d’être aujourd’hui dans le trio de tête du Prix du jeune financier 2019, décerné par de grandes entreprises françaises. Rencontre avec un professionnel passionné, qui suit aujourd’hui l’Executive MBA de l’EDHEC.

QUEL PARCOURS VOUS A MENÉ JUSQU’À VOTRE POSTE ACTUEL?

À l’origine, mon parcours était celui d’un Expert-Comptable. J’ai étudié à l’Institut Supérieur d’Expertise et d’Audit (ISEA) à Lille, où j’ai obtenu une Licence, puis un Master de Comptabilité, Contrôle et Audit. Ensuite, pour devenir Expert-Comptable il faut normalement effectuer trois ans de stage et préparer un mémoire : à la suite de mes études j’ai intégré un cabinet d’expertise comptable et d’audit dans cette perspective. Mais je ne m’y plaisais que moyennement. Je réalisais des liasses fiscales pour des entreprises où je n’avais jamais mis les pieds, je ne connaissais pas les histoires humaines qui se cachaient derrière les chiffres que j’agrégeais. Rapidement, j’ai eu le sentiment que mon travail n’avait pas de sens : j’avais envie de vivre une expérience plus incarnée, de travailler au plus proche de l’activité d’une entreprise.

 

VOUS N’AVEZ DONC PAS SUIVI LA TRAJECTOIRE CLASSIQUE DE L’EXPERT-COMPTABLE…

En effet. Je ne suis pas allé au bout des trois ans requis et, à la place, j’ai décidé de m’orienter vers l’entreprise. J’avais alors 25 ans. Un parcours est parfois déterminé par la chance : j’ai eu celle de rencontrer un entrepreneur avec qui je me suis tout de suite entendu – Nicolas Bourgois, mon président actuel. À la tête du Groupe N3C, qui existait depuis 10 ans et connaissait déjà une belle croissance, il était en pleine phase d’acquisition et m’a proposé de l’accompagner dans la fin du processus. Nous avons finalisé le deal et il m’a ensuite proposé de devenir le Directeur Administratif et Financier du Groupe. À un âge où, dans ce métier, on est plutôt assistant de DAF, voire assistant d’assistant, c’était une opportunité unique.

 

QUELLES SONT LES SPÉCIFICITÉS DE CE GROUPE?

Du point de vue financier, le Groupe N3C a la spécificité d’être indépendant – à contre-courant de la tendance financière actuelle qui consiste à institutionnaliser le capital d’une société, en faisant rentrer des fonds de private equity par exemple. En tant que DAF ma stratégie n’est pas celle-ci, au contraire – notre objectif affiché est de devenir le premier indépendant français dans notre secteur.

 

COMMENT RÉSUMERIEZ-VOUS VOTRE VOTRE MÉTIER DE DIRECTEUR ADMINISTRATIF ET FINANCIER?

J’ai une vision très transverse de mes fonctions, que je considère hors de tout silo. De manière générale, les financiers ne sont pas perçus comme de grands communicants… Or je me suis toujours dit que je ne voulais pas être dans une posture d’expert inaccessible, ou parler de mon métier de manière compliquée. Faire comprendre les enjeux financiers à tous les collaborateurs de l’entreprise pour remporter leur adhésion fait partie de mes responsabilités, j’en suis convaincu. Pour moi, la Direction financière rassemble tous les acteurs de l’entreprise. Le technicien qui travaille au plus près du client est essentiel, dans notre métier de services tout est lié : s’il fait correctement son travail les finances se porteront bien.

D’ailleurs, dans nos locaux tout est vitré, ouvert... à commencer par la porte de mon bureau. Cette culture d’entreprise impulsée par Nicolas Bourgois a tout de suite eu du sens pour moi.

« Faire comprendre les enjeux financiers à tous les collaborateurs de l’entreprise pour remporter leur adhésion fait partie de mes responsabilités, j’en suis convaincu. Pour moi, la Direction financière rassemble tous les acteurs de l’entreprise. »

VOUS PARTICIPEZ AUJOURD’HUI À L’EXECUTIVE MBA DE L’EDHEC. POURQUOI AVEZ-VOUS DÉCIDÉ DE VOUS FORMER?

J’étais jeune lorsque j’ai accédé à des fonctions de DAF. Après 6 ans en poste, j’avais envie de m’ouvrir d’autres horizons et de développer mes soft skills. Car pour moi les compétences techniques ne sont rien sans le savoir-être. Je pense souvent à cette citation célèbre de Zig Ziglar : « C’est votre attitude, plus que votre aptitude, qui détermine votre altitude ». Tout est là ! L’humain est au cœur de ma stratégie et de toutes les décisions que je prends au quotidien. Suivre un EMBA me semblait être l’opportunité pour moi de développer cette dimension. 

 

POURQUOI AVOIR CHOISI L’EDHEC?

Ce choix était une évidence pour moi. Parce que l’EDHEC est dans le TOP 5 des meilleures écoles de commerce depuis de nombreuses années et qu’elle est particulièrement reconnue pour son excellence dans le domaine de la finance. Mais aussi – et surtout – parce qu’elle incarne des valeurs du Nord de la France qui, en tant que nordiste, me sont chères : le travail évidemment, mais aussi la convivialité et l’humanité, une dimension d’accueil et d’ouverture qui est tout aussi essentielle.

 

VOUS N’AVEZ PAS ENCORE TERMINÉ LE PROGRAMME, MAIS QU’EN RETIREZ-VOUS JUSQU’ICI?

Je suis ravi. La promotion est composée de professionnels d’horizons très différents, ce qui donne lieu à des débats passionnants, et à des échanges d’expérience qui me font poser un regard complètement neuf sur de nombreux sujets. Les intervenants aussi sont très pertinents, et j’apprécie qu’ils soient à l’écoute de nos points de vue – on est loin des cours magistraux du système éducatif classique. 

 

L’EMBA PROPOSE UN ACCOMPAGNEMENT CARRIÈRE QUI LIE DÉVELOPPEMENT PERSONNEL ET PROFESSIONNEL, NOTAMMENT VIA DES SÉANCES DE COACHING PERSONNALISÉES – EN QUOI CETTE DÉMARCHE RÉSONNE-T-ELLE AVEC VOTRE PROFIL?

Ce travail sur soi est réellement transformant. J’ai réalisé que, jusqu’alors, j’avançais sans m’interroger en profondeur sur mes objectifs de vie. Aujourd’hui, de plus en plus de gens changent de carrière à 40 ou 45 ans, en quête de sens… Pour éviter de passer à côté de sa vie et trouver le bon équilibre entre vie personnelle et professionnelle il me semble essentiel d’apprendre à se poser les bonnes questions bien en amont. C’est aussi pour cela que je fais attention à nourrir des passions en dehors du travail, comme l’aviation, que je vivais tout jeune à travers les vols de mon grand-père – tout est plus beau vu d’en haut ! Je suis en train de passer ma licence et j’y tiens beaucoup. Mon grand-père a toujours dit qu’il prendrait plus temps pour voler une fois à la retraite, il ne sera jamais arrivé jusque-là… Cela m’a beaucoup marqué – je n’ai pas envie de remettre ce genre de choses à plus tard. Ma génération réalise davantage que l’épanouissement personnel nourrit l’épanouissement professionnel, et je trouve cela important. Je retrouve cette culture dans l’EMBA.

« J’ai décidé de suivre l’EMBA de l’EDHEC car après 6 ans en poste, j’avais envie de m’ouvrir d’autres horizons et de développer mes soft skills. Pour moi les compétences techniques ne sont rien sans le savoir-être. »

COMMENT VOUS ÊTES-VOUS RETROUVÉ EN LICE POUR LE PRIX DU JEUNE FINANCIER DE L’ANNÉE?

Ce prix a été créé dans le cadre du Trophée du directeur financier de l’année, pour distinguer des jeunes professionnels du secteur, saluer leur personnalité et leur engagement dans leur fonction. Les organisateurs m’ont contacté et proposé d’être candidat et j’ai dit oui sans pour autant me mettre la pression. En toute honnêteté, je me suis surtout dit que c’était une manière de faire la lumière sur mon équipe, et de faire parler du Groupe.

 

COMMENT S’EST PASSÉ LE PROCESSUS DE CANDIDATURE?

J’ai d’abord complété un dossier très précis sur mes réalisations au sein du Groupe, notre stratégie, les résultats obtenus. Sur la base de ces informations, j’ai été présélectionné pour participer à une audition chez PwC Paris. J’ai soutenu mon dossier devant un parterre de Directeurs financiers issus de grandes entreprises comme Thalès, Danone, Bonduelle ou Michelin, et répondu à leurs questions. Tout ce processus a été une opportunité de prendre de la hauteur sur mon travail et mon approche stratégique. Rien que pour cela c’est intéressant.

 

QU’AVEZ-VOUS RESSENTI LORSQUE VOUS AVEZ APPRIS QUE VOUS FAISIEZ PARTIE DES TROIS FINALISTES?

Cela fait plaisir, évidemment. Mais je suis surtout heureux pour mon équipe – à travers moi c’est l’ensemble des collaborateurs dont le travail est reconnu. Nous étions 4 dans l’équipe quand je suis arrivé et nous sommes 11 aujourd’hui. Je suis mis en avant à travers cette nomination, mais sans leur travail rien ne pourrait fonctionner.

 

QUE PEUT-ON VOUS SOUHAITER POUR LA SUITE?

Aujourd’hui c’est un plaisir pour moi de me lever le matin pour aller travailler, alors je crois que la meilleure chose que l’on puisse me souhaiter est que cela continue!

Dans le cadre du Prix du jeune financier 2019, les trois finalistes sont départagés par un jury et par le vote du public : pour soutenir Kévin Barrois il suffit d’un clic, vous pouvez voter ici jusqu’au 5 décembre.

 

Pour en savoir plus sur l’Executive MBA de l’EDHEC, n’hésitez pas à contacter nos conseillers : executive-mba@edhec.edu

J'aime
204 vues Visites
Partager sur

Commentaires0

Vous n'avez pas les droits pour lire ou ajouter un commentaire.

Articles suggérés

Interviews

Entrepreneuriat, Management et Football : le parcours atypique de Fabien Lazare à la tête du FC Versailles

photo de profil d'un membre

CAROLINE DE LONGVILLIERS

25 août

Interviews

Courage, getting familiar with the unknown, and finding the right place : The Story of Duygu Altuntas (EDHEC Master 2008)

photo de profil d'un membre

CAROLINE DE LONGVILLIERS

24 juillet

1

Interviews

« L’expérience joue un rôle primordial dans l’escrime » : Aliya Luty, escrimeuse

photo de profil d'un membre

ERWAN ROUXEL

08 juillet