Les cadres à " haut potentiel "

Stratégies s'est intéressé à ces cadres particulièrement performants qu'il est convenu d'appeler les cadres "à haut potentiel", détectés par les entreprises et appelés aux plus hautes fonctions.

Chez Total, ce sont quelques 2 000 hauts potentiels qui sont repérés chaque année, sur un total de 18 000 cadres. Si le statut de haut potentiel ne confère aux cadres aucune garantie de carrière ou d'augmentation immédiate de salaire, il leur ouvre des formations supplémentaires ou leur donne accès à des évolutions de postes élargissant le champ de leurs possibilités et leur permettant de gravir rapidement les échelons hiérarchiques. Ainsi, périodiquement, les entreprises détectent parmi leurs cadres un certain nombre de hauts potentiels, qu'elles destinent à des programmes d'élite clairement définis. Sur une durée de six mois à deux ans, ces programmes, appelés Trajectoire à la Caisse nationale des caisses d'épargne, Unext chez Pinault-Printemps-Redoute ou encore Télémaque chez Axa, mêlent formations théoriques et missions de terrain. Le programme consiste en un retour aux fondamentaux de la gestion, du marketing, de la communication, des ressources humaines etc. Mais ces formations ont également pour objectif de diffuser la culture et l'image de l'entreprise et de "créer un esprit de corps faisant partager à un groupe restreint des expériences communes fortes", comme l'explique José Milano, directeur de la formation chez Axa. A noter que le diplôme est loin d'être le seul critère pour être un haut potentiel. Avant tout, il faut avoir fait ses preuves, et deux à trois ans d'expérience sont nécessaires, même s'il faut être relativement jeune, de 30 à 40 ans, rarement au-delà. Les critères qui comptent sont le leadership, le sens du collectif, l'intelligence relationnelle, la mobilité internationale, la capacité à évoluer dans un milieu complexe et enfin l'adaptabilité. Source : Stratégies, pp54-55, Lionel Lévy, 18/11/2004