La voie commerciale est toujours royale !

Au nombre de 750 000 en France, les vendeurs continuent d'animer le marché de l'emploi des cadres. Selon les prévisions de la Dares, ce sont ainsi 190 000 postes de commerciaux qui devraient être créés d'ici à 2015, et 45 000 emplois sont à pourvoir en 2008 (autant qu'en 2006). Jeunes diplômés comme cadres expérimentés sont convoités, au sein d'entreprises qui affirment à 51 % avoir vu leur population commerciale augmenter en 2007 (contre 7 % seulement qui l'ont vue baisser). La fonction commerciale se marie en outre très bien avec l'intéressement : la rémunération variable est ainsi utilisée, à des degrés divers, par 93 % des entreprises. Plus précisément, pour 44 % des entreprises, le variable représente entre 10 % et 30 % de la rémunération totale des commerciaux. Un peu moins de la moitié des commerciaux (46 %) ont un revenu mensuel compris entre 3 172 et 4 167 euros, et ils sont 22 % à gagner plus encore. 32 % perçoivent un salaire inférieur à 3 172 euros, mais supérieur à 2 284 euros. Deux profils sont actuellement particulièrement recherchés : le technico-commercial et le responsable de développement e-business. Le fait de parler anglais n'étant plus un atout mais une véritable nécessité. Les cadres qui au départ ne souhaitaient pas s'engager dans la vente doivent se rendre à l'évidence : le dynamisme de ces fonctions est tel qu'il est parfois difficile de les ignorer. Et, avantage indirect, le fait d'être passé par un métier commercial donne une plus-value indéniable au CV (confrontation au terrain, dimension opérationnelle et volonté de convaincre les clients). Sans oublier qu'en période de crise ou de croissance, les entreprises ont toujours besoin de commerciaux, ce qui confère au métier une dimension anticyclique sans égale sur le marché. Reste que la vente est toujours quelque peu boudée, preuve qu'il s'agit d'une profession qui, sans doute, sait vendre, mais qui a du mal à se vendre ...(Le Figaro Réussir, p1-6, Albert Zennou, 14/01/2008)