Luce Gendry, associée gérante chez Rothschild, se réjouit de constater que de plus en plus de femmes investissent les métiers de l'audit interne, de la trésorerie, du contrôle de gestion, de la comptabilité, « autrement dit, de la finance d'entreprise ». Celles-ci s'orientent vers des fonctions transversales, de préférence à la banque d'affaires ou les salles de marchés. Les ombres qui gâchent cette ascension vers l'égalité sont connues : des salaires inférieurs de 20 % à celui des hommes à responsabilité égale, et peu de représentation féminine à la tête des directions financières et des salles de marchés. Pourquoi ? Pour d'éternelles raisons métaphysiques (« elles ne recherchent pas le pouvoir ») et familiales. Toutefois, Mme Gendry promet que, d'ici cinq à dix ans, « celles ayant entre 30 et 35 ans, possédant les compétences techniques indispensables, la capacité à manager, le sens de la communication, mais aussi du courage, seront sans doute plus nombreuses que leurs aînées à accéder au top niveau ».
(Le Figaro Economie, p27, Bertrand Le Balc’h, 19/04/2010)
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