Bien que marginal en termes de volume, l'emploi des cadres en intérim ne cesse de s'accroître depuis une petite dizaine d'années. Cette évolution traduit-elle une exigence de flexibilité accrue de l'emploi cadre, à l'instar de ce qui est observé sur le reste du marché du travail ? Quelques clés pour comprendre ce phénomène.
Les chiffres vont tous dans le même sens : l'emploi des cadres par les entreprises de travail temporaire (ETT) est en constant développement, supérieur, dans son rythme de croissance, à l'évolution globale de l'offre cadre. Depuis le milieu des années 1990, la part des cadres dans l'emploi intérimaire n'a cessé de s'accroître. Ce phénomène se retrouve dans les offres de l'Apec dont près de 5% proviennent, en 2003, des ETT. C'est dans la fonction finance-comptabilité que l'on rencontre la plus forte proportion d'offres en intérim (23% des offres Apec). Viennent ensuite les fonctions gestion administrative (10,1%) et ressources humaines (6,8%). Il s'agit de fonctions transverses, relativement normées, qui facilitent la substitution d'un salarié à un autre, et donc le recours à l'intérim.
La faiblesse des offres ETT (à peine 1,3%) dans la fonction informatique s'explique par le fait que les missions sont déjà en grande partie assurées par les SSII dans le cadre de contrats à durée limitée. Notons enfin que 63% des offres des ETT sont concentrées en Ile-de-France, et qu'elles s'adressent très majoritairement aux cadres confirmés (87,7% des offres).

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