« La FinTech en guerre contre la banque traditionnelle ? » : le compte-rendu de notre table-ronde par le magazine Silex-ID

« La FinTech en guerre contre la banque traditionnelle ? » : le compte-rendu de notre table-ronde 

par le magazine Silex-ID

Savant mélange de finance et de technologie, la FinTech bouscule nos habitudes. Nouveaux moyens de paiement (crypto-monnaie, règlements avec smartphone…), investissements en ligne, levées de fonds records… La FinTech révolutionne le secteur de la finance, obligeant les banques à se repositionner et s’adapter. Vincent Ricordeau, le PDG de KissKissBankBank, Lendopolis et Hellomerci, Cyril Chiche, PDG de Lydia App, Philippe Coup-Jambet, DG de Paytop et Guillaume Huet, responsable adjoint de l’organisation commerce et financement internationaux dans l’une des plus grandes banques françaises, étaient présents pour cette table-ronde consacrée à « La FinTech à l’assaut du Retail Banking ? » organisée par le Club Business et Technologie, le Club Finance et le magazine Silex-ID.

La FinTech signe-t-elle la fin de la banque traditionnelle ?

Pour Vincent Ricordeau, « il faut être à la fois très arrogant et très naïf pour penser que nous, acteurs de la FinTech, pouvons détruire le système bancaire. Mais si nous obligeons les banques à se remettre en question, nous arriverons à faire bouger les lignes ! ». Les nombreuses start-ups évoluant dans ce secteur ont pour but de faciliter et d’accélérer les transactions bancaires notamment. « Nous ne voulons pas détruire les banques mais les rendre plus agréables, plus pratiques pour ses clients » précise le PDG de KissKissBankBank.

« Le terminal de paiement est mort »

« Le terminal de  paiement, la question n’est pas même pas de savoir s’il va disparaître puisqu’il est déjà mort, il n’existe plus ! La carte bleue est, par nature, dématérialisée. Il est logique d’aller vers une dématérialisation totale » affirme le patron de Lydia App. Désormais « la valeur passe dans l’accès permanent, quasi-ubiquitaire à son argent via une interface de plus en plus personnalisée » ajoute Cyril Chiche. Le but de la FinTech est de couvrir progressivement toutes les situations d’échange d’argent, dans le monde entier. Certains pays d’Afrique sont particulièrement en avance sur le m-paiement – le paiement par téléphone portable – comme le Kenya, où 85 % de la population utilise son smartphone pour payer !



La confiance au cœur de l’économie

L’économie actuelle est basée de plus en plus sur la confiance, avec le succès de Blablacar ou AirBnb notamment. « Sans confiance, il n’y a pas de business pour nous ! » soulignent les entrepreneurs présents à la table-ronde. Le crowdfunding est également un mouvement-clé de la FinTech. Pour le patron de la plateforme KissKissBankBank, « c’est une façon militante de se réapproprier son argent, et une preuve que les citoyens veulent prendre part à l’économie ! Le miracle ? C’est que l’intelligence collective est extrêmement fiable dans ce secteur ». 

« Nous vivons la 4e révolution industrielle »

Les révolutions industrielles, habituellement, créent des emplois. Cette quatrième révolution que nous sommes en train de vivre va, au contraire, en détruire massivement. « L’être humain étant fait pour créer, la création va probablement prendre la place de l’emploi, qui était au cœur du fonctionnement de notre société ! » prédit Vincent Ricordeau. Le rôle de l’individu devra être redéfini, et la notion de propriété sera remise en cause.

Une chose est sûre : les banques n’ont qu’à bien se tenir, les nombreuses start-ups FinTech vont révolutionner le secteur et probablement aucun de ses acteurs traditionnels n’en sortira indemne…

Pour citer l'article du magazine Silex-ID