Le Baromètre EDHEC Emploi Jeunes Diplômés mesure tous les 4 mois les intentions de recrutement et recrutement effectifs d’un panel d’entreprises représentant une diversité de secteurs d’activité et de fonctions de management. Il permet d’informer les étudiants et jeunes diplômés mais aussi les recruteurs sur les évolutions et tendances du marché de l’emploi. Il est réalisé sous la direction de Manuelle Malot, Directrice Carrières et Prospective de l’EDHEC Business School.  

La prudence des entreprises s’amplifie encore en ce début d’année : jamais les intentions de recrutement de jeunes diplômés de niveau Master n’avaient été aussi faibles depuis le lancement du baromètre Emploi EDHEC il y a 4 ans en janvier 2009 : 56% des entreprises de notre panel ont l’intention de recruter des jeunes diplômés Master dans les 3 prochains mois. C’est une baisse de 11 points par rapport à janvier 2012.

•    Une baisse attendue des embauches réelles et des perspectives de recrutement
Au-delà des intentions, les embauches réelles sont également en baisse de 71 % à 64 %, demeurant toutefois conformes aux prévisions déjà prudentes des entreprises à l’automne. On notera également que 79 % des entreprises ayant recruté fin 2012 prévoient de poursuivre leurs embauches au premier trimestre 2013. Par ailleurs les entreprises sont aussi encore plus prudentes qu’au dernier trimestre 2012 quant au nombre de recrutements prévus : 14% envisagent une augmentation de leur volume de recrutements contre 22 % lors de la dernière édition du Baromètre, et 20 % d’entre elles prévoient un volume inférieur.  
 
•    La France reste attractive mais l’Asie et l’Amérique séduisent de plus en plus les recruteurs
82 % des entreprises qui prévoient de recruter continueront à le faire en France. Au plan mondial, elles affichent une baisse des intentions d’embauches ailleurs en Europe et une augmentation des recrutements en Asie et en Amérique, zones géographiques qui retrouvent leur niveau de l’année 2011. Concernant la nature des postes, le marketing et les fonctions propres à la banque perdent 4 points par rapport à la dernière édition et le conseil reste plus morose qu’en janvier 2012.  Comme toujours dans ces périodes incertaines, les fonctions commerciales et le contrôle de gestion résistent mieux.  
 
•    Toujours la même raison : le contexte économique et la faible croissance en Europe …
La faible croissance économique et les plans de rigueur en Europe ne favorisent pas la prise de risque. Sans doute que les négociations sur l’assouplissement du marché de l’emploi en France encouragent-elles aussi cette prudence, alors même que les indicateurs d’emploi sur le continent américain sont repartis à la hausse.  En conclusion, nous rappellerons que la prudence ressortie des Baromètres EDHEC Emploi de janvier 2010 et janvier 2011 avait finalement été plutôt favorable aux jeunes diplômés Master ces deux années.
 
•    … Qui n’empêchent pas les entreprises d’investir de plus en plus dans l’enseignement supérieur  
Soumis à des cycles économiques toujours plus courts, les recruteurs doivent être de plus en plus  réactifs ; les entreprises ont organisé des viviers de candidats pouvant être mobilisés en quelques semaines pour répondre à leurs besoins. C’est sans doute pour cette raison que loin de faiblir, l’investissement des entreprises auprès de l’enseignement supérieur n’a jamais été aussi élevé : 96 % des entreprises vont poursuivre leurs relations avec les établissements.