Après un net recul des embauches l’été dernier, le secteur de la banque et de la finance recrute de nouveau pour plusieurs de ses segments d’activité. En 2013, les opportunités ne concernent pas que les cadres expérimentés.
Le secteur de la banque et de la finance vit une période de transition peu favorable au développement. « Le durcissement des exigences réglementaires et des normes comptables a pour conséquence un ralentissement de son volume d’activité », décrypte Thierry Mageux, Business Development Director chez Robert Half Financial Services. Bien décidées à optimiser leurs coûts, les entreprises sont contraintes de faire une croix sur une partie de leurs activités. « Certaines banques procèdent à une refonte de leur business model en se débarrassant par exemple de l’asset management ou de la banque commerciale », poursuit-il. Une mutation qui a des conséquences sur les embauches. D’après le baromètre Dogfinance publié en janvier, le recrutement financier a accusé un recul de 3,2 % au 4e trimestre 2012.
Les spécialistes du risque courtisés
Si les volumes de recrutements ne sont pas aussi mirobolants qu’il y a quelques années, en particulier dans la banque d’investissement et en asset management, ils sont loin d’être catastrophiques pour autant. Le Crédit Agricole table, par exemple, sur l’embauche de 4 000 professionnels. BNP Paribas souhaite effectuer entre 700 et 1 000 recrutements en CDI et s’entourer de 1 500 alternants. Le cabinet Deloitte espère, quant à lui, embaucher entre 800 et 1 200 professionnels. En dehors des profils de commerciaux qui constituent la majorité des recrutements, « les opportunités concernent les fonctions du risque comme celles liées au contrôle ou à l’audit interne », souligne Julien Defrance, responsable recrutement et partenariats écoles au sein de la DRH du groupe BPCE. Comme en 2012, « les analystes crédit, risk managers, contrôleurs internes et spécialistes en compliance devraient trouver chaussure à leur pied », selon Anne-Sophie Luçon, Manager Exécutif Senior au sein du département banque de Michael Page. Tout comme les spécialistes en risque de liquidité, encore rares sur le marché.
En 2013, l’horizon devrait être plutôt dégagé pour les banques en ligne, qui poursuivent leur développement. « Ces structures se sont consolidées et leur modèle économique a maintenant trouvé sa place sur le marché français », décrypte Vincent Picard, directeur associé du cabinet Fed Finance. Les profils de télé-conseillers et de commerciaux sédentaires profiteront, cette année, de la bonne forme de ces établissements.
Des opportunités pour les juniors
Enfin, en 2013, les recruteurs s’intéresseront davantage que l’an dernier aux juniors. Les fonctions spécialisées dans le risque et la compliance, jusqu’ici réservées aux profils chevronnés, devraient continuer à s’ouvrir aux jeunes cadres, en particulier à ceux issus de l’alternance. « Les métiers liés à la réglementation et aux risques sont matures. Les équipes sont désormais suffisamment structurées pour accueillir des jeunes profils, qui bénéficieront ainsi de l’accompagnement des plus anciens », explique Vincent Picard.
Source : Cadremploi
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