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Club Finance Edhec : Interview de Gery-Edouard Lanthier (1971), Associé au sein du cabinet Mazars, et co-responsable du Département Financial Advisory Services (F.A.S.)

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12/11/2010

Nous avons rencontré Gery-Edouard Lanthier (1971), Associé au sein du cabinet Mazars, et co-responsable du Département Financial Advisory Services (F.A.S.).

1)    Gery, pouvez-vous vous présenter en quelques mots à nos lecteurs ?
Sur le plan professionnel, je m’occupe actuellement du Financial Advisory Services (FAS) chez Mazars. Précédemment, j’ai été : Dirigeant des activités de Corporate Finance d’un concurrent, Directeur Général d’un Fonds d’Investissement familial, Directeur Financier d’un Groupe d’industrie et de négoce, Directeur des affaires internationales d’un groupe automobile après huit années passées dans la Banque et deux années dans des activités de promotion industrielles en Afrique (à ma sortie de l’EDHEC, avant l’INSEAD). Un parcours varié, mais centré sur la Finance.

2)    Quelle est l’offre de services du Département F.A.S de Mazars ?
L’offre de Mazars couvre le conseil en Fusions/Acquisitions, les audits d’acquisition et de cession, l’évaluation, le conseil en restructuration, et enfin le conseil en règlement de litiges. Notre clientèle est celle des sociétés (de la multinationale à la moyenne entreprise), des fonds d’investissement et des entrepreneurs, particulièrement dans le cadre de la transmission de leur entreprise.

3)    Quel bilan tirez-vous de cette année 2010 à ce jour pour le secteur du M&A ?

Un bilan mitigé. D’un côté on a pu observer un redémarrage de l’activité sous l’effet de la reprise de la croissance externe de certaines sociétés, poussées par des stratégies de consolidation, comme par exemple dans le secteur de la santé. De l’autre les fonds d’investissements sont restés peu présents à l’acquisition, faute de crédits bancaires, même s’ils ont été d’avantages actifs à la vente dans certains secteurs d’activités où les résultats avaient démontré leur résistance à la crise et pouvaient justifier des prix élevés.
Depuis la rentrée, l’activité a reprise pour les fonds d’investissement poussés à la revente par des prix élevés et à l’acquisition pour certains dont l’immobilisme leur serait préjudiciable. Les corporates restent par ailleurs actives.

4)    A quoi peut-on s’attendre pour le second semestre 2010 ? Est-ce que les récentes offres formulées par BHP pour Potash (40 M$) ou par Intel pour Mc Afee sont des signes que le marché du M&A est entré dans une nouvelle phase de croissance ?
Même si en juillet on a vu une progression de 48% du nombre de transactions en Europe par rapport à la même époque de l’année précédente, il faut rester vigilant : en 2000 et en 2007, nous avions dépassés en Europe le chiffre de 7 000 transactions alors que le chiffre de 3 000 ne sera probablement pas atteint sur l’année 2010.
S’agissant des opérations auxquelles vous faites référence, elles résultent d’une stratégie de consolidation de certaines sociétés, et cette stratégie va probablement perdurer. L’univers financier n’est pas stabilisé, on a pu constater une fenêtre d’amélioration sur le premier semestre ; nous espérons que le mouvement de reprise perdurera.

5)    Quels seront les secteurs qui sont susceptibles de faire l’actualité dans ces prochains mois ?

Comme je l’ai mentionné tout à l’heure, le marché est marqué par la consolidation sectorielle dont notamment ceux de la santé, de l’énergie et des biens de consommation.

6)    D’un point de vue plus macroéconomique, êtes-vous confiant pour 2011 ?
L’incertitude générale qui pèse sur l’ensemble des marchés n’est pas propice au rétablissement de la confiance et de la croissance pour certaines zones dans le monde, en particulier l’Amérique Nord et l’Europe qui, au-delà de leur poids économiques, ont besoin d’un minimum de croissance pour ne pas s’enfoncer dans la crise. Notre chance, c’est la croissance de l’Asie, encore faut-il qu’elle perdure sans risque d’une surchauffe qui aurait un effet « Boomerang ».
Confiant pour 2011, oui, mais il faudrait que la stabilité revienne, que les cours de bourse et des matières premières retrouvent une volatilité réduite. Par contre, le facteur taux d’intérêt est quant à lui stable ; mais cela n’a rien de sain car il induit une surliquidité pouvant être génératrice de bulles. Les dernières mesures de relance aux USA laissent entrevoir une remontée des taux à un horizon 12/18 mois.

7)    Un mot sur l’EDHEC : quels souvenirs en gardez-vous ?
Excellents. C’est une très bonne période de ma vie où dans un contexte, j’ose le dire, détendu, j’ai acquis les bases et les techniques pour entrer dans la vie professionnelle dans les meilleures conditions. Son dynamisme l’a poussé aujourd’hui à un niveau d’excellence et de reconnaissance incontesté.

8)    Quels seraient vos conseils pour les jeunes diplômés EDHEC d’aujourd’hui ?
Avoir des ambitions, imaginer, penser à ce que l’on voudrait être dans les années futures, et prendre les moyens d’y arriver, quitte à changer ses objectifs en cours de route. En effet, la vie vous offrira des opportunités, sachez les voir et les saisir.

9)    Que signifie pour vous l’inauguration du nouveau campus de Lille les 8 et 9 Octobre ?
Ces nouvelles installations témoignent de la réussite de notre école dans la durée.

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