Les jeunes diplômés semblent davantage attirés par les grands groupes que par les TPE. Il faut dire que ces dernières proposent la plupart du temps des niveaux de rémunération inférieurs, qu'elles manquent de temps et de moyens pour assurer des formations et qu'elles pâtissent d'un déficit de notoriété. Pourtant, certaines d'entre elles parviennent à tirer leur épingle du jeu en jouant sur plusieurs leviers. Premièrement, la politique sociale. « Il faut que des avantages soient visibles, explique Laurent Recors, président de BP2R, TPE spécialisée dans l'optimisation de la performance transport. Nous avons donc mis en place les RTT, alors que nous n'y sommes pas obligés. » Deuxièmement, un renforcement de la présence dans les grandes écoles, où les grands groupes sont déjà très présents. Ceci leur permet d'entrer en contact avec les jeunes diplômés. Troisièmement, les TPE peuvent aussi choisir d'intégrer un pôle de compétitivité, ce qui accroît leur visibilité et améliore leur image. Nicolas Leterrier (pôle Minalogic, Grenoble) : « Beaucoup d'étudiants adressent directement leur CV au pôle, nous les relayons ensuite aux entreprises ». Autre avantage offert par l'adhésion à un pôle de compétitivité : la mutualisation des compétences. « Par un simple avenant à son contrat, un salarié peut être mis à disposition d'une autre entreprise du pôle » (Nicolas Leterrier). Cinquièmement, les TPE souhaitant se développer à l'international peuvent avoir recours au volontariat international en entreprise (VIE). Ce type de contrat offre la possibilité d'établir un contact approfondi avec un jeune diplômé, qui pourra être titularisé par la suite.
(Le Monde Economie, p11, François Desnoyers, 13/04/2010)
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