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Nouveaux profils recherchés pour les métiers du chiffre

EDHEC in the press

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03.02.2006

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uel sera le profil type de l'auditeur de demain ? En tout cas, les cabinets élargissent leurs horizons de recrutement pour répondre à la complexité grandissante de leurs métiers. Avec deux "révolutions" presque coup sur coup - nouvelles règles de transparence financière pour les entreprises suite au scandale Enron et instauration des normes comptables internationales -, les pratiques du secteur ont été bouleversées : "Les missions d'audit sont plus lourdes car il y a des tâches supplémentaires de contrôle à opérer, explique Martin Huerre, directeur des ressources humaines (DRH) de Mazars. Mais, surtout, la responsabilité de l'auditeur et le poids de son opinion sur l'état financier des entreprises ont été renforcés. Pour construire et étayer cette opinion, il faut aujourd'hui beaucoup plus de compétences et d'expertises pointues." A côté des juristes qui décortiquent la nature des contrats, des fiscalistes, des spécialistes des risques de dépréciation ou de la consolidation, les actuaires ont le vent en poupe : "Dans la révision des comptes, ils jouent un rôle de plus en plus important pour calculer les retraites, les provisions de charges, faire des estimations, relate Eric Berthier, responsable des RH chez PricewaterhouseCoopers (PwC). De façon générale, nous avons besoin de davantage de spécialistes en mathématiques. Pour analyser les instruments financiers, inventés par de brillants cerveaux qui maîtrisent les modèles mathématiques, ils nous sont indispensables. De même, pour la valorisation de ce que l'on appelle les immobilisations incorporelles - marques par exemple -, nous ne pouvons nous passer de ces experts de la modélisation."

Les changements réglementaires ont conduit les cabinets à repenser la méthodologie suivie par les équipes d'audit et à développer les expertises sectorielles. "Il est primordial de comprendre l'environnement de l'entreprise pour mieux détecter les risques et voir comment les traiter, observe Sylvie Bernard-Curie, DRH de KPMG Audit. Nous consolidons la formation de nos collaborateurs sur ces aspects mais aussi sur les qualités comportementales : comment prendre du recul, gérer la relation avec le client, etc." L'encadrement des équipes sollicite aussi plus d'attention : briefing en début de mission, mise en place et suivi du programme de travail, revue des travaux..., tout cela requiert davantage d'implication de la part des managers. "L'introduction des nouvelles normes comptables, avec les principes d'estimation de la juste valeur, et l'évaluation des rapports de contrôle interne que doivent produire les entreprises entraînent encore plus nos métiers du côté de l'interprétation, juge Laurent Miannay, responsable des RH pour l'audit chez Ernst & Young. Les managers doivent donc développer leurs capacités à piloter des projets complexes, où interviennent différents experts et où les relations avec le client ne se limitent plus à des contacts avec les directeurs financiers mais englobent le directeur général, les membres du comité d'audit, les représentants du conseil d'administration."

Cette évolution des pratiques de l'audit se traduit dans les embauches. La part des profils expérimentés augmente par rapport à celle des jeunes diplômés. " En 2006, pour le secteur audit, nous prévoyons d'engager 200 débutants et une centaine de personnes ayant déjà de l'expérience, raconte Véronique Staat, responsable des RH chez Deloitte. Il y a quatre ans, la proportion de ces derniers ne dépassait pas 10 % dans les recrutements." Les cabinets cherchent aussi à puiser dans d'autres viviers que celui des écoles de commerce, notamment les universités et les instituts de sciences politiques. Mais ce sont les diplômés des écoles d'ingénieurs qui sont toutefois les plus courtisés. Mazars se bat pour qu'ils représentent un quart de ses jeunes embauchés. Chez PwC, l'objectif fixé pour 2006 est que 20 % des débutants viennent d'une école d'ingénieurs ; ils n'étaient que 10 % il y a trois ans. Même son de cloche du côté d'Ernst & Young : "La proportion des ingénieurs dans nos recrutements de l'année est portée à 20 % contre 15 % précédemment, indique Véronique Ménard, directrice de la stratégie des RH. Nous sommes clairement à la recherche de profils qui ont une double compétence, c'est-à-dire qui maîtrisent les sujets techniques et la gestion de projets." En mettant l'accent sur la responsabilité accrue conférée aux commissaires aux comptes, les cabinets espèrent capter ces nouvelles ressources.

Source : Le Monde Economie, Article paru dans l'édition du 28.02.06

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