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Les salaires du marketing au beau fixe

EDHEC in the press

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11.17.2006

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Avec une hausse moyenne de 4,8 %, les rémunérations continuent à progresser sur un rythme élevé. Mais on constate de fortes disparités selon les secteurs.

Les professionnels du marketing ont de quoi garder le sourire. D'une année à l'autre, l'évolution de leur rémunération, sans changement de poste ni d'entreprise, maintient le cap à un niveau élevé. Pour 2006, elle progresse de 4,8 %, fixe et variable confondus, après une hausse de 4,9 % en 2005, selon l'enquête annuelle publiée par le cabinet de recrutement Maesina International Search, en partenariat avec Hewitt Associates. Une bonne performance et un net gain de pouvoir d'achat, compte tenu de la faiblesse de l'inflation. La tendance concerne tous les niveaux hiérarchiques mais ce sont les dirigeants qui tirent le mieux leur épingle du jeu, avec une augmentation moyenne de 5,5 %. « Les entreprises cherchent à garder les bons profils, constate Jean-Michel Azzi, président de Maesina International Search. En outre, le niveau de rémunération répond, d'une certaine façon, à la quantité de travail demandée à des services marketing aux équipes sous-dimensionnées pour cause de réduction des coûts. » Le refrain de la bonne santé des salaires du marketing peut pourtant avoir un côté agaçant pour les 14 % de professionnels qui voient cette année leur rémunération globale diminuer en fonction des aléas du variable. Or, la proportion de variable atteint des niveaux élevés : 80 % des dirigeants et managers en bénéficient et 60 % des plus jeunes dans les équipes.

Variables et contrastes

La situation varie aussi nettement selon les secteurs. En général, il est bon de travailler dans la pharmacie ou l'hygiène-cosmétique pour afficher des rétributions supérieures à la moyenne. Reflet de la guerre que se livrent les enseignes, la distribution s'en sort mieux que les années précédentes. Le dynamisme que manifeste le marketing « B to B » se manifeste également cette année dans les niveaux de salaires de l'univers des biens intermédiaires. Pour la première fois, l'étude s'est penchée sur la presse et l'édition. Et là, les décalages sont grands. Un directeur marketing perçoit un salaire associant fixe et variable de 30 % inférieur à la moyenne des différents secteurs, un chef de groupe de 15 % et un chargé d'études marketing de 12 %.

Tous secteurs confondus, certains éléments attachés à la fonction donnent un coup de pouce. Un poste ayant une dimension internationale accroît la rémunération de 14 % en moyenne. L'appartenance au comité de direction se traduit par un bonus de 7 %. La localisation en région parisienne se matérialise par une prime de 11 % à 15 %. « Certaines sociétés mettent ou remettent leur pôle marketing en Ile-de-France car elles ont souvent du mal à faire venir dans les autres régions les profils qu'elles cherchent à attirer », ajoute le dirigeant du cabinet.

Par rapport à leurs homologues étrangers, les Français travaillant dans les grands groupes ne semblent pas trop mal lotis. Un directeur marketing y est rémunéré, en brut, sensiblement au même niveau que son confrère allemand, alors qu'habituellement les rémunérations outre-Rhin sont plutôt considérées comme supérieures de 20 %. Un écart que l'on retrouve d'ailleurs pour un chef de groupe. Au Royaume-Uni, les différences entre positions hiérarchiques sont particulièrement marquées.

En matière d'emploi aussi, les nouvelles sont bonnes. « Depuis septembre, le recrutement est très actif, commente Jean-Michel Azzi. Les entreprises se montrent exigeantes : elles réclament des niveaux d'expérience élevés tout en recherchant des personnalités ayant de bonnes capacités relationnelles. En retour, les gens sollicités ont des revendications importantes quant au contenu des postes et ont tendance à demander, pour changer de société, des niveaux de salaires bien supérieurs à ce qu'ils ont. » Il met donc en garde contre la tentation d'en demander trop.

Source : Les Echos 17/11/06

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