Les diplômes des Grandes écoles, un rempart efficace contre le chômage
Les diplômés des Grandes écoles ne connaissent pas la crise. Leurs embauches et leurs salaires progressent, selon l’enquête annuelle d’insertion professionnelle publiés par la Conférence des Grandes écoles.
HEC, Essec, Edhec… afficher de tels acronymes sur son CV semble être un rempart efficace contre le chômage. Malgré un marché de l’emploi morose, les derniers indicateurs d’insertion professionnelle, publiés par la Conférence des Grandes Ecoles, affichent de meilleurs résultats que l’an dernier. Au premier semestre 2012, 85% des 40.000 diplômés sondés sont en poste (+1 point par rapport à ceux de la promotion de 2010). Plus de 4 jeunes sur 5 ont décroché leur job en moins de 2 mois après la fin de leur cursus.
"Les diplômés de nos 160 grandes écoles retrouvent le même niveau d’employabilité qu'en 2007", s’est félicité Bernard Ramanantsoa, directeur de la prestigieuse école de Jouy-en-Josas. Mieux, ces jeunes ne connaissent quasiment pas la précarité : les deux-tiers (79,8%) sont en CDI. 12% poursuivent leurs études, principalement ceux issus des écoles d’ingénieurs. Seule une minorité (4%) opte pour le volontariat international d’entreprise.
Le boom du conseil et des bureaux d’études
Les bureaux d’études et les sociétés de conseil offrent le plus de débouchés : 16,5% des embauches chez les ingénieurs, 15% chez les managers. Ce secteur dépasse même celui de la banque et assurance pour les diplômés des écoles de commerce. Preuve que les grands groupes externalisent de plus en plus de prestations.
Autre enseignement : les diplômés des grandes écoles sont mieux payés que les autres. Le salaire annuel brut moyen, hors primes et avantages, a progressé de 1.170 euros en un an, à près de 34.200 euros. C’est deux fois mieux que l’augmentation, estimée à 2,4% pour les jeunes cadres dans la dernière étude d’Aon Hewitt .
Il existe cependant quelques bémols. "Les rémunérations continuent à se dégrader en euros constants depuis 2000", calcule le directeur d'HEC Paris. Leur rémunération réelle a ainsi reculé de 7% en douze ans. Les ingénieurs débutants sont les moins gâtés, avec des fiches de paie dépassant rarement les 34.000 euros annuels.
Rémunérations par type d’école, sexe et zones géograhiques de la promotion 2011
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