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Les consultants chevronnés sont de plus en plus recherchés

EDHEC in the press

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09.28.2006

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Le secteur du conseil aux entreprises, qui emploie 35 000 personnes en France, retrouve le sourire. Après une hausse de 8 % des effectifs en 2005, de 2 000 à 3 000 postes devraient encore être créés cette année, annonce Michel Noiry, directeur des études et administrateur du syndicat professionnel Syntec Conseil en management. L'activité continue en effet sur sa bonne lancée après avoir progressé déjà de 9 % en 2005, représentant un chiffre d'affaires de 5,86 milliards d'euros. "Le secteur a d'abord connu une crise sans précédent à partir de la mi-2001, qui a remis en cause la gestion des cabinets, portée jusqu'alors par une tendance favorable. Après trois ans de récession, 2004 a été tout juste positive, 2005 a été bonne et enfin 2006 a l'air excellente", indique M. Noiry, qui s'attend à ce que le cycle d'activité dure encore quatre ou cinq ans, à l'image des précédents.

Les grandes entreprises, qui ont restauré leur profitabilité, ont de nouveau recours à des services pour organiser des fusions, des acquisitions, lancer de nouveaux projets, un mouvement qui s'ajoute aux réorganisations, restructurations et au flux des projets informatiques. Ces tendances bénéficient naturellement aux métiers du conseil aux entreprises, qui couvre notamment les prestations d'aide à l'organisation, au management, les services informatiques ou l'externalisation de fonctions de services (achat, comptabilité, ressources humaines, etc.).

Cette bonne santé se retrouve aussi chez nos voisins, révèle l'enquête annuelle de la Fédération européenne des associations de conseil en management (Feaco) 2005-2006 : le chiffre d'affaires comme les effectifs du secteur ont crû de 8 % en 2005 pour atteindre respectivement 61,6 milliards d'euros et 565 000 collaborateurs, dans les 20 pays européens concernés par l'enquête. En 2006, une progression de l'activité et de l'emploi de l'ordre de 10 % est maintenant attendue.

Résultat : les consultants chevronnés sont de plus en plus chassés. "C'est devenu très difficile de recruter, tous les profils confirmés sont recherchés, tous les secteurs du conseil et les entreprises recrutent les mêmes profils", témoigne M. Noiry. Les qualifications les plus appréciées seraient moins techniques qu'au début de la décennie - où les spécialistes de l'informatisation de la gestion étaient les plus prisés -, au bénéfice de profils plus généralistes. "Ce qui est très demandé, c'est un consultant maîtrisant la conduite du changement, ayant déjà mené plusieurs projets de ce type, y compris à l'international", selon M. Noiry.

Les consultants en finance paraissent aussi particulièrement recherchés, comme en témoigne Sandrine Richard, directrice générale du cabinet Close Brothers en Allemagne et spécialiste des projets franco-allemands : "A Paris comme à Francfort, l'activité marche très bien. Il faut avoir suffisamment de professionnels qualifiés pour pouvoir répondre présents quand les entreprises nous sollicitent, sinon elles nous oublient. Or tout le monde cherche à recruter des profils de chefs de projet, si bien qu'on assiste à une surenchère des exigences en matière de fonction, de salaire, de bonus garanti, qu'on n'avait pas vue depuis le début des années 2000. Nous sommes en concurrence avec Londres sur ces profils, ce qui ne nous aide pas à recruter, ni à Francfort ni à Paris."

Pour remédier à la pénurie, le secteur du conseil devrait, comme par le passé, recourir à la formation interne et débaucher des professionnels d'entreprise ou des profils atypiques. Ainsi, Merlane Conseil, un cabinet toulousain d'une soixantaine de professionnels spécialisés en ressources humaines, est à la recherche de "profils rares", témoigne Stéphane Adnet, responsable du développement. "Nous avons recruté cette année un consultant de 55 ans qui a d'abord été DRH pendant vingt ans avant de travailler dans le conseil pendant quinze à vingt ans : si je trouvais cinq profils similaires, je les embaucherais tous les cinq. Pour être consultant, il faut être bon techniquement, mais aussi être capable de générer son propre business et d'animer son réseau...", conclut M. Adnet.

Source : Le Monde Economie 25/9/06

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