Le DIF (droit individuel à la formation) existe depuis six ans, mais les entreprises ne semblent pas pressées de le promouvoir auprès de leurs effectifs : seules 30 % d'entre elles prétendent poursuivre « une politique DIF structurée ». Selon Jean-Pierre Willems, un expert du cabinet Demos, « le DIF implique une négociation avec le salarié, ce qui ne fait pas partie des pratiques et de la culture des RH. Une petite partie des entreprises en a cependant fait un terrain d'innovation. Certaines s'y sont intéressées avec le chômage partiel. » C'est le cas de TNT Express qui a formé, l'an passé, 450 managers et représentants du personnel, et les a chargés d'informer ses 4 600 salariés hexagonaux. Pour l'heure, les candidats s'orientent massivement vers les programmes de développement personnel, comme la communication et l'efficacité professionnelle, « compétences transverses qui imposent le DIF comme un outil de développement de l'employabilité ». Toutefois, la loi prévoyant de bloquer les compteurs au-delà de 120 heures de crédit de formation, la « portabilité » de ce droit permettant à un salarié de « monétiser » son crédit lorsqu'il quitte un poste (1 098 euros pour 120 heures), les DIF devraient mécaniquement rentrer en grâce.
(Le Figaro Economie, p26, Caroline Beyer, 19/04/2010)
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