La côte des humanitaires sur le marché du travail remonte peu à peu
Longtemps rejetés par les entreprises, les candidats issus du monde de l'humanitaire voient leur cote remonter lentement auprès des DRH. Certes, leurs parcours suscitent encore certaines méfiances de la part des recruteurs, qui craignent qu'ils soient instables, qu'ils aient des difficultés à s'adapter au secteur privé, ou encore que leur profil soit trop atypique.
Mais les choses sont en train de changer et, comme l'explique Géraldine Kahn, qui a été consultante et DRH dans le secteur privé, et qui est aujourd'hui DRH de l'association humanitaire Première urgence, «les compétences développées dans l'action humanitaire ne manquent pas», des compétences telle que la prise de décision dans un univers complexe et incertain, l'animation d'équipe, l'écoute, la gestion de conflit.
Pour mieux faire apprécier ces compétences aux recruteurs, certaines ONG se chargent elles-mêmes de préparer leurs volontaires au retour à l'emploi.
C'est le cas de L'association française des volontaires du progrès (AFVP), qui leur propose, à l'issue de leur mission, «un stage destiné à les aider à réfléchir aux compétences développées sur le terrain et à leur utilité en entreprise ; ainsi, ils peuvent définir au plus près leur projet professionnel et cibler leur recherche».
En outre, en 2002 a été créée Résonances Humanitaires, une association d'aide au retour à l'emploi des volontaires. Elle organise des conférences, des rencontres entre recruteurs, responsables d'entreprises et volontaires, aide ces derniers à réaliser des bilans de compétences et leur prodigue différents conseils.
Source : Les Echos, p12, Derek Perrotte, 03/02/2005

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