Compte-rendu « Envie d’entreprendre, retour sur le parcours de différents entrepreneurs sociaux » - le 18 septembre 2012
La Tribu Développement a fait sa rentrée hier avec une conférence sur l’entrepreneuriat social intitulée « Envie d’entreprendre, retour sur le parcours de différents entrepreneurs sociaux ».
Pour l’occasion, 4 anciens EDHEC sont venus nous présenter leur entreprise sociale et leur parcours.
-Augustin Jaclin (GE 2010) pour Lemon Tri / Entreprise de tri sélectif => http://lemontri.fr/
Lemon Tri propose aux entreprises d’installer dans leurs locaux des machines de tri sélectif avec un système incitatif en leur proposant un service clé en main.
-Ségolène Delahalle (GE 1999) pour Ça me regarde / Accompagnement des entreprises dans leur implication citoyenne =>http://www.cameregarde.com/main/core.php
Ca me regarde propose aux entreprises l’organisation de séminaire éthiques, de RTT solidaires
-Kevin Straszburger (GE 2011) pour Ben & Fakto / Boutique en ligne de mode éthique pour femmes et hommes =>www.benfakto.com/
Ben & Fakto est un site de e-commerce qui propose des vêtements éthiques tout en reversant 10% de son chiffre d’affaires à Babyloan, entreprise de micro-crédit
-Sophie Viot Coster (GE 2000) pour les Cireurs/ Réseau de cireurs de chaussure indépendants en micro-franchise => http://www.adieconnect.fr/category/tags/adie-microfranchise-solidaire
Les Cireurs est le premier réseau de micro-franchise de cireurs de chaussure indépendants en partenariat avec l’ADIE.
Découvrir la vidéo de cette soirée
Les parcours de ces anciens EDHEC sont tous très différents. Ils nous montrent qu’il n’y a pas de parcours classiques pour se lancer dans l’entrepreneuriat. Alors que Kévin et Augustin ont créé leur entreprise à la sortie de l’EDHEC car ils « ont toujours eu envie d’entreprendre », Ségolène et Sophie ont elles passé une dizaine d’années en entreprise avant de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale. Sophie Viot Coster qui travaillait comme consultante avait envie d’entreprendre depuis longtemps, alors que Ségolène est arrivée à ce projet un peu «par hasard ». En revanche, ils nous confient avoir eu envie de s’investir dans un projet qui ait un sens et ils en retirent tous énormément de fierté et de satisfaction, d’où le choix de l’entrepreneuriat social plutôt que l’entrepreneuriat classique.
La création de leur entreprise a été le parcours du combattant pour certains un peu moins pour d’autres. Augustin Jaclin nous explique la difficulté à trouver des financements, d’autres parlent des lourdeurs administratives. Mais au final, comme l’évoque Kevin de Ben&Fakto, il n’y a rien d’insurmontable : il existe une multitude d’aides en nature et financières, de concours d’entrepreneurs, de structures d’accompagnement mais aussi de réseaux.
Ils ont choisi des structures juridiques différentes : SAS pour Ben&Fakto, Lemon Tri et Les Cireurs car cela leur paraissait être la structure la plus souple, et une SCOP pour Ça me regarde pour avoir une gouvernance participative.
Le réseau a joué pour eux un rôle primordial : il ne faut pas hésiter à solliciter de l’aide autour de soi. Le réseau des anciens EDHEC a d’ailleurs été d’une grande utilité et efficacité.
Nos quatre entrepreneurs évoquent tous la mise en place de partenariats avec des associations ou autres entreprises sociales : Babyloan pour Ben & Fakto en leur reversant 10% de leur chiffre d’affaire, l’ADIE pour Les Cireurs en intégrant le programme Adie Microfranchise Solidaire, Lemon Tri en renversant des dons à l’association Bouée d’Espoir et Ça me regarde en liant des partenariats avec des associations dans le cadre de l’organisation de journées solidaires. Selon eux, ce sont des partenariats gagnant-gagnant, qu’il n’est pas difficile à mettre en place et où toutes les parties-prenantes y trouve leur compte.
A la question ce que cela leur apporte, la réponse est unanime : du sens. En montant ces projets, ils ont vraiment donné un sens à leur travail. Ils expliquent également que c’est une expérience très formatrice à tous points de vue : les contacts humains, le fait de devoir vendre son projet en permanence, cela fait grandir très vite.
Pour ce qui est de leur évolution dans le futur, ils espèrent tous que leurs projets va grandir et devenir pérenne. Ben & Fakto, quant à elle va s’arrêter prochainement pour des raisons personnelles entre les associés. Mais sans regret, ils ont vécu ensemble une belle aventure et Kevin n’a qu’une envie pour la suite : « recréer au plus vite une autre entreprise ».
En conclusion, les conseils qu’ils auraient à donner, c’est de tenter l’aventure même à la sortie de l’école et aussi de solliciter son réseau, c’est une aide vraiment précieuse.
Quelques sites pour aller plus loin sur l’entrepreneuriat social :
MOUVES (Mouvements des entrepreneurs sociaux) : www.mouves.org/
ETIK LAB, le portail de l’innovation citoyenne http://www.ethiklab.com/
ASHOKA France: www.ashoka.asso.fr/
Avise (Agence de valorisation des initiatives socio-économique): www.avise.org/
Des structures d’aides à la création
BGE : www.bge.asso.fr
Antropia : http://antropia.essec.fr
Réseau Entreprendre : www.reseau-entreprendre.org
La Ruche (espace de coworking) : www.la-ruche.net
Des livres à lire sur le sujet
Muhammad Yunus, Vers un monde sans pauvreté, Livre de Poche
Sylvain Darnil et Mathieu Le Roux, (2004) « 80 hommes pour changer le monde : entreprendre pour la planète », Livre de Poche
Amandine Barthélémy, Romain Slitine « Entrepreneuriat social - Innover au service de l'intérêt général »
Jean-Marc Borello, Nicolas Hazard « L'entreprise du XXIe siècle sera sociale (ou ne sera pas) », Broché
Un grand merci aux intervenants, aux participants et à l’EDHEC.
A bientôt,
La Tribu Développement
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