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Quels seront les jobs du futur et comment t’y préparer ?

Carrière

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22/11/2021

Le chiffre est impressionnant : 85 % des emplois qui seront exercés en 2030 n'existent pas encore… Alors quels seront ces jobs et quelles sont les compétences à développer et les stratégies à mettre en place pour y accéder ? Faut-il t’attacher à approfondir tes soft skills, comme l’audace et la curiosité, pour anticiper efficacement l’avenir ? Ou continuellement renouveler tes hard skills ? Le 29 juin 2021, Mickael Minot (EDHEC 2012), International Business Developer et ambassadeur du Club EDHEC Alumni Strategic Retail Management, a eu le plaisir d’aborder ce thème avec 3 expertes : Isabelle Rouhan (EDHEC 1997), auteure du livre Les métiers du futur et fondatrice du cabinet de recrutement de dirigeants Colibri Talent, Fatima Redjimi, coach de carrière et formatrice certifiée, et Lorène Vignaud (EDHEC 2017), Product Owner - Search & Reco chez Back Market. L’occasion d’apporter des réponses concrètes à ces questions passionnantes. 

 

Nouvelles technologies : quel impact sur l’avenir professionnel ?

L’univers professionnel évolue continuellement ; les métiers changent, les slasheurs sont de plus en plus nombreux (même si pour Fatima le premier d’entre eux était Léonard de Vinci !), les hard skills deviennent rapidement obsolètes… Isabelle l’affirme, « il n’y a plus rien de permanent sauf le changement ». Une vérité incontestable dans le monde du travail. Ce qui le transforme partout, c’est l’automatisation des tâches : d’après les chiffres McKinsey, 47 % des heures travaillées aujourd’hui sont consacrées à des activités automatisables. 5 % des postes sont susceptibles d’être effectués par des robots, et 60 % de nos emplois pourraient être partiellement automatisés. Ce phénomène concerne les métiers qualifiés comme les métiers non qualifiés. Aujourd’hui en France, on compte 19 robots pour 1 000 salariés (contre 77 en Corée du Sud par exemple). Mais contrairement aux idées reçues, la technologie et le digital créent plus d’emplois qu’ils n’en détruisent : en 2025, ce secteur générera en Europe 15 millions d’emplois supplémentaires en en détruisant 6 millions. D’ailleurs, les pays les plus robotisés sont également ceux ayant des taux de chômage bas (l’Allemagne et le Japon). Le sens de cette évolution est donc aussi de proposer aux personnes concernées par la disparition de leur métier une activité plus épanouissante et plus créatrice de valeur, car humains et machines sont complémentaires, et la marge de progression est encore très importante. Isabelle indique que 80 000 postes dans l’univers de la technologie ne sont pas pourvus en France faute de compétences : il y a donc d’énormes opportunités à saisir, à condition d’être prêt à mettre à jour régulièrement ses compétences techniques, qui connaissent aujourd’hui une obsolescence accélérée. En effet, si dans les années 70 les hard skills avaient une durée de 10 ou 20 ans, elles seront en 2025 dépassées au bout d’1 an : d’où la nécessité de se former en permanence. Heureusement, les soft skills elles, sont pérennes, et ont même tendance à se bonifier ! 

 

Quelques exemples de jobs du futur


Les métiers du futur en 3 catégories  

Isabelle identifie 3 types de jobs :

Les emplois ‘évolution’

Ceux existant déjà mais se transformant sous l’impulsion du digital, notamment via l’automatisation de certaines tâches, qui permet de gagner en efficacité et de recentrer son métier sur un travail plus porteur, plus utile.

Exemples : avocat augmenté, Social Seller, interprète des data, journaliste du futur. 

 

Les emplois ‘révolution’

Les métiers de pilotage, d’organisation et d’anticipation, par exemple dans le domaine du management ou dans l’univers de la Smart City.

Exemples : Scrum Master (chef de projet augmenté), Neuromanager.

 

Les emplois ‘innovation’

Ceux qui découlent des innovations technologiques.

Exemples : éducateur de robots, éthicien de l’Intelligence Artificielle.


Zoom sur un job du futur existant déjà : Product Manager

Si Lorène Vignaud est venue nous parler de ce métier, c’est qu’elle occupe déjà cette fonction qu’elle considère comme un job du futur. De quoi s’agit-il ? Pour nous présenter son travail,  Lorène fait un parallèle entre le développement produit et le management produit. Dans le premier cas, mettre un produit sur le marché, suivre sa performance, vérifier sa perception auprès des consommateurs, redéfinir son positionnement si besoin puis relancer un produit adapté requiert 8 mois à 1 an. Dans le second cas, celui du Product Management, le processus est similaire mais beaucoup plus rapide : ce travail peut être effectué en 1 mois. Pourquoi ? Parce que le rôle du Product Manager est de faire le lien entre business et développeurs, sur des produits digitaux. Les nouvelles méthodologies liées au code permettent d’être agile et rapide : analyse de données, définition des objectifs du produit, mise en place de fonctionnalités pour améliorer sa performance… Le Product Manager agit déjà comme un Scrum Master, la technologie permettant de mettre en place des process agiles au quotidien. Les portes d’entrée pour accéder à ce métier sont variées : via un travail similaire (comme l’analyse de données, le testing, le design produits), un stage dans une start-up, un travail au sein d’un incubateur auprès d’entrepreneurs, une formation de Scrum Master ou de codage. 

Dans son MSc in Data Analytics & Artificial Intelligence, l’EDHEC propose d’ailleurs un partenariat avec Le Wagon pour apprendre à coder. C'est aussi le cas aussi des deux programmes BSc Online qui proposent le "Coding Bootcamp"  avec Openclassrooms ou le module  "Piscine Discovery" en partenariat avec Ecole 42 (à Nice).  L'objectif étant d'apprendre les bases du coding tout en favorisant l'hybridation des profils management/technique.

 

Le point de vue du coach : comment te projeter dans les métiers du futur ? 

Pour Fatima, il est essentiel d’être acteur et créateur du métier que tu vas exercer dans 2 ans ou dans 10 ans : « l’être humain apprend et s’adapte, et nous avons le potentiel en nous pour créer, faire vivre et incarner les métiers de demain ». L’idée est d’exprimer ce potentiel, de parvenir à conjuguer tes capacités et ce qui t’inspire pour participer à l’évolution du monde. Dans un parcours professionnel, la question du sens – le besoin ou l’envie de prendre part à quelque chose d’utile et pérenne – finit toujours par émerger. Aujourd’hui, une carrière unique n’est plus vraiment possible ; nous devons nous éduquer à faire évoluer nos métiers, à passer d’un job à un autre. L’être humain a des intelligences multiples, alors écoutons nos appétences, nos prédispositions, nos rêves, et laissons parler notre imaginaire.       

 

Tu l’auras compris, il est fondamental pour aborder les métiers de l’avenir d’être curieux, de cultiver ta faculté d’apprendre à apprendre (l’une des soft skills les plus recherchées selon Isabelle), et d’être capable de te projeter dans un monde que tu ne maîtrises pas encore. Alors, es-tu prêt pour les carrières du futur ?

 

Cette thématique encore pleine d’inconnues suscite une foule d’interrogations intéressantes : n’hésite pas à échanger sur le sujet avec la communauté Alumni. Et pense à consulter le calendrier des événements pour connaître les webinaires à venir ; l’opportunité de partager en live sur de nombreuses questions passionnantes !


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