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Vu dans la presse : Good Goût, la success story des petits plats bio pour bébés

Interviews

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12/02/2018

Mikaël Aubertin, EDHEC 2002, cofondateur avec Alexandra Butruille d’une marque d’alimentation bio pour bébés en 2010, lance aujourd’hui une gamme pour enfants. EDHEC Alumni vous invite à découvrir cette interview donnée lors du Club entrepreneurs Challenges-Grant Thornton.
Source : challenges.fr


GoodGout

Vous n'êtes pas de ceux qui ont lancé leur entreprise juste après l'école. Pourquoi?

Mikaël Aubertin. Dans ma promotion à l'Edhec, on ne jurait que par les grosses entreprises! J'ai d'abord travaillé à la Société générale, puis à Unilever et chez McKinsey. En 2008, ma femme et moi avons eu notre première fille. Cela m'a fait prendre du recul sur le sens de mon parcours. En parallèle, comme beaucoup de parents, nous manquions de temps. Nous avions un dilemme : ouvrir un petit pot au goût décevant ou perdre du temps à préparer quelque chose ?

Quelle réponse apporte Good Goût ?

C'est une marque d'alimentation pour bébés caractérisée par le bon, le bio et le beau, avec de jolis emballages qui nous ont fait remarquer en rayons. Notre modèle est celui de Michel et Augustin. Nous investissons dans la R&D sur les recettes et les emballages. Puis nous travaillons avec sept partenaires industriels français ou dans les pays limitrophes. Enfin, nous gérons le marketing et la commercialisation.

Comment avez-vous percé dans la grande distribution ?

J'ai parcouru 25 000 kilomètres en France pour aller voir 750 magasins bio. La mayonnaise a pris. De fil en aiguille, nous avons été référencés dans les enseignes nationales. Aujourd'hui, nous sommes présents chez quasiment tous les distributeurs, les réseaux spécialistes bio et les pure players du bio. Nous travaillons avec une vingtaine de pays. Notre chiffre d'affaires a atteint 13 millions d'euros en 2017 et nous ambitionnons entre 18 et 20 millions cette année. Nous sommes rentables depuis le deuxième exercice. Et nous sommes fiers d'être l'entreprise qui grandit le plus rapidement dans l'agroalimentaire français !

Comment allez-vous atteindre 20 millions de chiffre d'affaires ?

Nous développons le réseau de distributeurs. Et cette année, nous ajoutons 25 produits aux 60 déjà existants, avec un lancement majeur : une gamme pour les 3-10 ans. Seuls 8% des foyers ont des bébés âgés de 0 à 3 ans. Notre clientèle est fidèle, mais sur une courte durée. Or, nous avons réalisé que des grands enfants mangeaient nos produits. Nous avons donc décidé de lancer Good Goût Kids, composée de gourdes, biscuits et barres cé­réales. Mais l'ambition dans dix ans, c'est une gamme complète.

Selon vous, l'appétence pour le bio est-elle durable?

Oui. Le bio en France est en croissance de 19% et, en alimentation bébé, de 26%. Je pense que l'agriculture conventionnelle sera une exception de l'histoire. Nous commençons à mesurer les conséquences de l'industrialisation sur la santé des gens. En quarante ans, le budget des Français consacré à l'alimentaire est passé de 25 à 11% alors que la nourriture est notre première médecine! Ma vision, c'est que le bio deviendra à moyen terme l'agriculture conventionnelle.

Quel est votre rêve de croissance ?

Atteindre 60 millions d'euros dans cinq ans. Nous voulons être la marque de référence de l'alimentation bio pour enfants.

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