Hervé NGUETSOP, BBA 2010, lance la SMOOCYCLETTE, un vélo avec un système permettant de mixer des fruits, des légumes, et bien d’autres choses à la force des jambes. L’avantage ? La pratique est éco-responsable puisqu’elle ne nécessite aucun branchement électrique.

Pouvez-vous nous expliquer en quelques mots comment est né votre projet ?

J’ai travaillé dans une société faisant du bien-être en entreprise. Durant cette période, j’ai découvert le concept du vélo-smoothies, un concept venu des Etats-Unis. Plusieurs mois après avoir quitté cette entreprise, la société ACTICALL Pau m’a proposé, si j’en avais la compétence de mettre en place cette animation chez eux pour le début du Printemps. J’ai accepté le défi, et plutôt que d’acheter le vélo aux Etats-Unis, j’ai monté le projet Smoocyclette, vélo-smoothie fabriqué au Pays Basque, pour mettre en valeur le savoir-faire français et développer les opportunités de ce concept.

Décrivez-nous votre entreprise ?

L’activité Smoocyclette est la première étape d’un projet autour d’animations pour les particuliers (anniversaires, mariages…) et entreprises (QVT, séminaire, salons, points de vente, événement…). Toute personne, quel que soit son profil, peut être intéressée par ce concept. Cette forte tendance venue des Etats-Unis se répand en France, à la manière de la réputation « Entreprise où il fait bon travailler » de Google : la QVT ou qualité de vie au travail. Cet enjeu est devenu central dans les stratégies d’entreprise, répondant notamment aux tendances « Faîtes du sport », « Soyez écoresponsables » et « Mangez Mieux ».

Les atouts sont nombreux :

• ECORESPONSABLE : pas de branchement électrique (s’installe partout : plage, forêt, terrain, événement)
• PARTICIPATIF : le client choisit lui-même les fruits qu’il souhaite mixer.
• SPORTIF : « il faut mériter son smoothie ! ». Pédalez, c’est mixé.
• CONVIVIAL : une personne qui pédale = 5 à 10 verres, engouement du groupe qui motive le Smoocycleur* (*celui qui pédale)
• Mais la finalité de l’animation Smoocyclette n’est pas réellement de déguster des jus de fruits. Faire appel à la Smoocyclette, c’est créer une atmosphère propice à l’échange.

Le client offre donc l’animation à son public qui en bénéficiera gratuitement. Une fois le projet défini ensemble, voici le déroulement de l’animation pour le public :

• Choisissez vos fruits
• L’animateur prépare vos ingrédients dans la jarre de la Smoocyclette^®
• Pédalez 30 secondes pour mixer vos fruits
• Partagez ! (Un « cycliste » = 5 à 20 verres servis)

Quelles sont les spécificités de la Smoocyclette ?

Made in France : fabriqué par une équipe du Pays Basque; Pliable, facilitant l’utilisation et le transport; Personnalisable (logo, visuel…);Fonctionnalités valorisant l’animation : Grâce à notre compteur, annoncez à votre public en fin d’animation leurs performances en nombre de km et calories et brûlées. Molette de résistance permettant de rendre plus ou moins difficile le pédalage;Ergonomie permettant à des enfants de pédaler à partir de 7 ans.

Quel premier bilan tirez-vous de cette aventure entrepreneuriale ?

Proposer une innovation est une aventure très spécifique. Un travail préalable est indispensable pour commencer à travailler et être pris au sérieux : la pédagogie. Dans un premier temps viennent les rires. Les interlocuteurs encouragent mais ne prennent pas au sérieux. Ensuite, le projet démarre avec les premières références importantes (dans mon cas, Intersport, Capio, Acticall, l’Aviron Bayonnais Rugby Pro, Lolë…). Enfin, les questions : comment est-ce que ça fonctionne ? Où prends-tu tes fruits ? Combien ça coûte ? Où peux-tu intervenir ?

« Survivre » à toutes ces étapes n’est qu’une question de préparation et de détermination. C’est alors à ce moment que le projet démarre vraiment, lorsqu’il devient une réelle opportunité. C’est pourquoi il est si difficile d’obtenir des financements pour les innovations : il n’y a pas de jauge sur laquelle baser le potentiel de l’activité. L’aventure est néanmoins enthousiasmante car elle représente un combat contre soi-même, la question « es-tu réellement préparé et certain du potentiel de ton idée ? » nous étant renvoyée chaque jour par les réactions des interlocuteurs.

Avez-vous pu profiter à un moment ou un autre du réseau EDHEC BBA Alumni ?

Pas encore, c’est mon premier projet personnel.

 Quels conseils pouvez-vous donner aux jeunes entrepreneurs ?

Se lancer est avant tout une question d’état d’esprit ! On peut être préparé au mieux, sur son business model, l’équipe, le financement, le potentiel du projet… Si le porteur n’a pas le bon état d’esprit, le projet est voué à rencontrer des difficultés ou du moins ne pas atteindre son potentiel maximal. Quelques valeurs primordiales : TRAVAIL, détermination, écoute pour se remettre en question, accepter d’être responsable de TOUT…

Quelles sont les prochaines étapes pour  GRAPHIC GENERATION

Nous allons devoir créer les éléments de notre communication : plaquette commerciale, flyers, visuel pour rollup…

Avez-vous des attentes vis à vis de la communauté des Alumni BBA ?

• M’aider à atteindre l’objectif de notre Kiss Kiss Bank Bank. J’ai des difficultés à obtenir un financement bancaire, ce financement participatif est donc très important.
• Me solliciter pour des animations ! J’interviens pour le moment à Paris, ses alentours et le Grand Sud-Ouest (Bordeaux, Agen, Toulouse…)