"Great ideas don't come in a board room". Le constat d'Aline Mayard (Master 2011) est irréfutable. Voilà pourquoi notre diplômée a ouvert The Blue House au Maroc, un espace dédié aux entrepreneurs à la recherche d'inspiration, d'idées et d'énergie...

EDHEC Alumni : Pouvez-vous nous expliquer en quelques mots comment est né The Blue House ?
Aline Mayard : En tant que journaliste couvrant les start-ups arabes, j'ai eu la chance d'interviewer des start-ups européennes et américaines ayant élu domicile dans un village peuplé de pêcheurs et de surfeurs au Maroc, certaines pour un mois, d’autres pour neuf. Cette expérience les a changé et les a aidé à travailler mieux et à faire preuve de perspective. Je m'y suis rendue et j'ai été saisie par la beauté des paysages, l'ambiance à la fois authentique et cosmopolite.

J'ai donc créé The Blue House, un lieu pour start-ups situé dans ce village. Notre objectif : donner aux startups l'inspiration, la concentration et l'énergie dont elles ont besoin pour développer de grandes idées et prendre de la perspective.

A la rentrée, nous allons lancer officiellement nos trois programmes :
• La résidence : 10 jours de travail et discussions avec une sélection de startups internationales, loin du brouhaha des grandes villes.
• Les retraites : trois jours au vert à rencontrer des personnes fascinantes, sélectionnées en amont, à vivre des aventures ou à recharger ses batteries.
• Les “offsites” : des programmes privés sur mesures pour des groupes de 10 à 100 personnes.

Quel premier bilan tirez-vous de cette aventure entrepreneuriale ?
AM : Nous avons fait un pilote le printemps dernier, c'était une très bonne décision. J'ai pu comprendre à la fois ce dont mes clients avaient besoin et ce dont j'avais besoin en tant qu'entrepreneur..

Avez-vous pu profiter à un moment ou un autre du réseau des diplômés de l’EDHEC ?
AM : Je n'ai pas vraiment profité du réseau mais j'ai bénéficié du soutien et des feedbacks de mes amis de l'EDHEC dont quelques uns sont entrepreneurs.

Quels conseils pouvez-vous donner aux jeunes entrepreneurs ?
AM : Il faut savoir dire non et se forcer à déconnecter. Travaillant dans un village de surfeurs au Maroc, j'ai l'avantage de pouvoir travailler sans être dérangée ou stressée, mais avoir des amis autour de soi est important car cela vous force à sortir du bureau et à faire des pauses. A un certain moment, j'ai trop forcé et j'ai eu quelques mois de mou et de doutes que je ne recommande pas.

Il est aussi important d'être bien entouré : bien choisir son associé, s'assurer qu'on est sur la même longueur d'onde, avoir des conseillers expérimentés à qui l'on peut parler et des amis qui vous soutiennent.

Je me suis séparée de mon associé en cours de route car les résultats n'étaient pas là, heureusement une amie s'est alors proposée pour être mon "soutien quotidien". Elle ne travaille pas pour ma boîte mais je lui raconte ce qu'il se passe, je lui demande son avis, je lui fais relire ce que j'écris. Sans quelqu'un à qui parler, je pense que j'aurais craqué.

Quelles sont les prochaines étapes pour The Blue House ?
AM : Nous sommes en train de faire une campagne de crowdfunding sur Indiegogo afin de réunir suffisamment de fonds pour finir l'aménagement de la maison. Une fois que ça sera fait, nous nous concentrerons sur l'accueil des startups. D'ici un an, nous espérons lever de l'argent auprès d'investisseurs pour pouvoir ouvrir d'autres espaces dans le monde...

Avez-vous des attentes vis à vis de la communauté des diplômés de l'EDHEC ?
AM : Je recherche à la fois des fonds, des sponsors et un associé avec un profil financier/hôtellerie. Avis aux intéressés !

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Site web: www.thebluehouse.io
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