Si le trafic de stupéfiants a chuté avec le confinement, les organisations criminelles ont su exploiter d’autres activités et risquent de trouver dans la crise économique de nouveaux moyens pour blanchir leur argent.
Bertrand Monnet, professeur à l'EDHEC, directeur de recherche et titulaire de la chaire management des risques criminels, était invité sur France Inter par Fabienne Sintes ce lundi 22 juin.
Source d'inquiétude pour les gouvernements, la crise du coronavirus a permis aux mafias de mieux s'implanter sur les territoires. Par substitution aux autorités, des organisations criminelles ont organisé la distribution de nourriture et de matériel de protection au Mexique au Brésil ou encore en Italie.
Ces mêmes réseaux profitent d'un nouveau levier de pénétration de l'économie réelle avec la crise, en venant au secours de plusieurs entreprises avec des prêts d'argent sale.
La drogue a continué de circuler mais avec difficultés. Beaucoup de pays en Asie, en Afrique mais aussi en Europe ont constaté une chute du nombre de saisies.
Les réseaux du crime organisé se sont adaptés. Dans le domaine de la santé, les trafics ont subi une forte hausse. Certaines entreprises frauduleuses ont écoulé des millions de masques défectueux. Des escrocs ont monté des arnaques en profitant de la cacophonie autour des besoins urgents en matériel médical.
La cybercriminalité, s'est accélérée. Avec les mesures de confinement, beaucoup de personnes non averties ont été poussées à faire des achats en ligne. Des proies idéales pour le phishing, des e-mails qui visent à extorquer les informations bancaires des utilisateurs. La généralisation du télé-travail a facilité l'infiltration des hackers dans les données privées des entreprises.
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