Rencontre avec Pierre-Olivier Brial (EDHEC 1996), Directeur Général de Manutan
Aujourd'hui Directeur Général de Manutan, une PME de 2 000 salariés, Pierre-Olivier Brial nous a accordé quelques minutes pour revenir sur son parcours, son utilisation du réseau et pour nous apporter quelques conseils professionnels. Portrait d'un EDHEC Ressources qui a conservé des valeurs humaines tout au long de sa carrière.
EDHEC Alumni : Bonjour Pierre-Olivier Brial, vous êtes aujourd’hui Directeur Général de Manutan. Voilà 18 ans que vous avez été diplômé de l’EDHEC, pouvez-vous nous résumer votre parcours depuis 1996 ?
Pierre-Olivier Brial : J’ai commencé ma carrière dans un cabinet de conseil puis, pendant un peu moins de deux ans, j’ai participé au sein d’une start-up, au lancement d’une plate-forme communautaire pour les étudiants. A l’issu de cette expérience je suis rentré chez Manutan pour m’occuper des activités Internet. C’était au tout début du web et Manutan cherchait une personne avec des connaissances dans cette nouvelle technologie et dans la gestion de projets. Je suis rentré pour développer l’activité Internet. La société avait décidé d’ouvrir des sites partout en Europe et, pour la première fois, l’entreprise faisait un projet « groupe ». C’était alors un défi technologique qui mobilisait l’ensemble des collaborateurs afin que tout le monde accepte cette nouvelle plate-forme commune.
EA : Que retenez-vous de votre passage à l’EDHEC ?
POB :Ce que je retiens en premier lieu : une bonne formation généraliste. Je ne me suis rendu compte qu’après, que cette formation m’avait donné une réelle vue d’ensemble sur l’activité d’une entreprise. Mes expériences associatives m’ont également fortement aidé. Etant membre du BDE, j’ai beaucoup appris sur la dynamique de travail en groupe. Je n’avais en effet jamais entrepris de choses à plusieurs auparavant.
Je retiens enfin de nombreuses amitiés car je me suis fait des amis très proches que je fréquente toujours aujourd’hui. Finalement, c’était une période très intense tant sur le plan de l’apprentissage académique que du savoir-être.
EA : Justement en parlant de vos amis Edhec, est-ce que vous avez profité, à un moment ou à un autre, du réseau des diplômés de l’EDHEC ?
POB : Il m’est arrivé de recruter une personne issue de l’EDHEC que je connaissais. D’ailleurs, il m’arrive encore aujourd’hui de faire appel au réseau EDHEC. Lorsque Manutan a voulu implanter une filiale en Russie, j’ai en effet contacté des Edhec présents là-bas. J’ai donc utilisé le réseau pour avoir des points d’entrée.
A l’inverse je suis de temps en temps contacté par des Edhec qui veulent avoir des informations ou qui ont besoin de me rencontrer. J’ai toujours trouvé des Edhec disponibles quand j’en avais besoin alors j’essaie de me rendre disponible lorsque l’on me sollicite. J’ai par exemple été récemment contacté par un étudiant qui souhaitait me rencontrer dans le cadre de son mémoire sur la « Gestion du contenu dans le B to B ». J’ai également recruté des apprentis Edhec il y a quelques années lorsque Manutan a lancé une nouvelle activité. Je suis enfin sollicité par des associations assez régulièrement.
EA : De ce fait, avez-vous des conseils à donner aux étudiants actuels ? Qu’est-ce que recherche une entreprise comme Manutan aujourd’hui ?
POB : Manutan est une entreprise de 2 000 salariés. Mon conseil serait de ne pas négliger ce type d’entreprise lorsque l’on recherche un travail. En effet, l’attraction peut être forte pour les grands groupes ou pour la création de sa propre entreprise. Ces grosses PME, bien qu’elles soient parfois difficile à identifier, peuvent offrir de belles carrières avec des missions intéressantes et de l’autonomie. Ce que l’on recherche aujourd’hui chez les candidats que l’on rencontre, c’est d’abord de l’enthousiasme et de l’implication dans l’entreprise et dans ses projets. On rencontre parfois des candidats qui ont une vision un peu utilitariste du job. Nous apprécions beaucoup les personnes qui manifestent un intérêt pour bien comprendre le produit, au-delà de simplement faire leur travail.
EA : Manutan est aujourd’hui un acteur de la distribution professionnelle en B to B, d’après-vous quelles sont les prochaines innovations et étapes qui risquent de bouleverser votre activité ?
POB : Je pense que ce qui bouleversera à long terme notre industrie, ce sera l’impression 3D. Demain, il est possible que les clients puissent se procurer une grande partie des produits, que nous distribuons à distance aujourd’hui, grâce aux imprimantes 3D. Il peut y avoir une désintermédiation du physique comme celle éprouvée sur d’autres supports (industrie de la musique, du livre,etc).
EA : Quelles sont les forces de l’EDHEC selon vous ?
POB :Je trouve qu’il y a eu un chamboulement très fort dans les écoles de commerce et l’EDHEC a su s’arrimer au peloton de tête. Ses forces aujourd’hui sont la qualité de ses infrastructures de classe mondiale et sa spécialisation en Finance qui lui confère une bonne image à l’international. C’est une école considérée comme sérieuse, innovante et faisant partie des meilleures.
La force de l’EDHEC, c’est d’être toujours en mouvement : en construisant le site de Croix, en attirant des professeurs de renom en Finance… C’est une Ecole dynamique qui a toujours cherché à croître avec le marché.
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