Rencontre avec l'association étudiante préférée de nos diplômés - Concours CIA EDHEC Alumni 2023

Découvre le projet étudiant qui a conquis le public de l’EDHEC Alumni Campus Day !

En octobre dernier nous avons invité 8 associations étudiantes à venir pitcher leur projet face aux 300 diplômés venus fêter leur anniversaire de promo sur le campus lillois. C’est le projet de Schola Africa qui a largement remporté l’adhésion du public et reçu le soutien financier de l’association EDHEC Alumni pour accélérer ses projets en 2024. Nous sommes allés à leur rencontre afin d'en savoir plus sur les projets en cours pour cette équipe pleine d'énergie et d'ambition.

Schola Africa, l’association de solidarité internationale emblématique de l’EDHEC

Schola Africa se consacre à l’éducation primaire dans les écoles élémentaires et à la formation professionnelle des femmes dans les zones rurales du Sénégal et du Burkina Faso, tout en sensibilisant la communauté EDHEC. 

Depuis sa fondation en 2000, Schola Africa a construit 25 salles de classe et 46 latrines au Sénégal et au Burkina Faso, permettant ainsi la scolarisation de plus de 1300 élèves. L’association met en place chaque année des projets complémentaires afin d’améliorer les conditions d’éducation dans les écoles où elle intervient, tels que la distribution de lampes solaires, l’achat de matériel scolaire ou l’installation de bibliothèques. 

Scholala Africa a ouvert en 2002 un centre de formation à la couture dédié aux femmes de Bobo Dioulasso, au Burkina Faso. Celui-ci a permis à plus de 330 femmes d’obtenir un diplôme reconnu par l’État burkinabè, favorisant ainsi leur émancipation.  

Depuis 2023, l'association soutient également le Centre de Formation Professionnelle et Écologique (CFPE) situé près de Saint-Louis, au Sénégal. Ce centre de formation propose aux femmes des cours de coiffure, couture et restauration. Schola Africa parraine ses élèves sur une durée de 3 ans de formation et finance l’achat de matériel pédagogique. 

Photo d'une des salles de classe de notre centre de formation au Burkina Faso

Sur quoi travaillez-vous aujourd'hui ? 

Nous travaillons actuellement à la création d’un jardin pédagogique à l’école de Mbaylar au Sénégal, visant à combattre la malnutrition et servir de source de revenus et d'outil éducatif pour l'école. 

Le projet consiste en l’installation d’un jardin agricole au sein de cette école située dans la région de Saint-Louis, protégé par une clôture et alimenté en eau grâce à un raccordement. Le but est de cultiver des fruits et légumes correspondant aux habitudes alimentaires des enfants en fonction des saisons, en utilisant des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement. 

Une partie des récoltes sera vendue afin de générer des revenus, qui serviront à l'achat de fournitures scolaires, de manuels, ainsi qu'à la gestion du jardin (l'achat de semences et matériel). En outre, il constituera un outil pédagogique pour les enseignants, leur permettant de sensibiliser les enfants aux problématiques du développement durable ainsi qu’aux bonnes pratiques alimentaires.

Comment mesurez-vous l'impact de vos projets ?

D'une part, le principal indicateur permettant d'évaluer l'impact de nos projets sur les conditions éducatives dans les écoles où nous intervenons est le taux de réussite au Certificat de Fin d'Études Élémentaires (CFEE) au Sénégal et au Certificat d'Études Primaires (CEP) au Burkina Faso des élèves de CM2. Ces certificats sont délivrés aux élèves ayant réussi l'examen marquant la fin du cycle primaire, attestant ainsi de l'acquisition des compétences de base nécessaires pour accéder à l'enseignement secondaire. En outre, nous suivons de près l'évolution du nombre d'élèves inscrits dans nos écoles d'intervention ou de femmes dans notre centre de formation pou mesurer les répercussions de nos actions. Plus nous mettons en œuvre des projets dans ces écoles, plus elles deviennent attractives, ce qui se traduit par une augmentation des effectifs.

Avez-vous des exemples de belles réussites récentes ?

Nous avons récemment permis la construction d’une salle de classe pérenne dans une école de Mérina Sall, au Sénégal, que nous accompagnons depuis avril 2021. 

Pour accueillir 126 élèves en 2023, l’école disposait de quatre salles de classe en dur et de deux abris provisoires. La salle de classe que nous faisons construire permettra de remplacer l’un des deux abris provisoires en bois faisant office de salle de classe. 

Photo d'un des abris provisoires prise en avril 2022

Ce projet vient compléter notre action dans cette école , où nous agissons depuis avril 2021. En effet, au vu des nombreux besoins en infrastructure et matériel scolaire ainsi que de la motivation de l’équipe pédagogique, constatés lors de notre première prospection, nous avons décidé d’y intervenir. Ainsi, depuis nous y avons distribué du matériel scolaire ainsi que des lampes solaires. Nous avons également financé la construction d’un mur de clôture grillagé pour assurer la sécurité des élèves et de l’équipe pédagogique ainsi que des latrines pour l’amélioration des conditions hygiéniques. Une bibliothèque a également été installée dans une des salles de classe en réponse au besoin de livres exprimé par les enseignants. Depuis notre première action, le directeur de l’école et son équipe pédagogique témoignent de l’amélioration de leurs conditions de travail et de celles de leurs élèves. L’évolution du taux de réussite au CFEE reflète cette amélioration. Celui-ci a considérablement augmenté jusqu’à atteindre 56% en juin 2022 et 100% en juin 2023. Ces nouvelles conditions d’apprentissage permettent aux élèves de poursuivre leurs études et encouragent davantage les les parents à scolariser leurs enfants.

La distribution des lampes est un autre exemple d'initiative qui transforme la vie dans ces écoles. 

En effet, la plupart des villages dans lesquels nous intervenons, que ce soit au Sénégal ou au Burkina Faso, n’ont pas accès à l’électricité. Or, au Sénégal comme au Burkina Faso, la nuit tombe aux alentours de 18h. Sans aucune source de lumière, les enfants ne peuvent pas faire leurs devoirs le soir. Depuis le lancement du projet en 2013, 1781 lampes ont été distribuées permettant aux élèves d’avancer plus efficacement dans leurs apprentissages.

Qui sont vos partenaires locaux ?

L’un des principes fondateurs de notre association est le développement participatif. Chacun de nos projets se fait en collaboration avec les acteurs locaux afin de nous assurer que les solutions mises en place répondent à leurs besoins. Nous consultons toujours préalablement l’équipe pédagogique et les institutions locales telles que l’Inspection de l’Éducation et de la Formation (IEF) à Saint-Louis pour vérifier la pertinence et la conformité de chacun de nos projets. Le développement participatif implique également la promotion de l’économie locale. C’est pourquoi nous collaborons avec des entrepreneurs locaux pour la réalisation de nos projets comme la construction de salles de classe.

Parallèlement, l’association Le Partenariat, localisée à Lille et à Saint-Louis, nous accompagne dans la mise en place administrative de nos projets. Forte de son expérience au Sénégal, elle nous aide notamment dans le choix des artisans par le biais d’appels d’offres ou la conclusion de contrats. Etant présente sur place toute l’année, nous faisons appel à ses équipes locales pour le suivi des projets en notre absence.

Quelles sont les prochaines étapes pour Schola Africa EDHEC ? 

Nous travaillons depuis septembre 2023 sur un nouvel axe d’action qui est celui de  l’accès à l’eau. En effet, bon nombre d’écoles dans lesquelles nous intervenons n’ont accès à l’eau potable et ne font pas partie des écoles ciblées par les plans de l’État. Nous sommes à la recherche des solutions les plus adaptées aux différents contextes des écoles ainsi que des synergies possibles avec l’association Le Partenariat. 

Nous poursuivons nos actions dans nos écoles d’intervention actuelles et visons à étendre notre soutien à de nouvelles écoles. Nous réfléchissons également à l’agrandissement de notre centre de formation au Burkina Faso et au développement du parrainage de filles du CFPE au Sénégal.

Que prévoyez-vous de faire avec le don reçu par EDHEC Alumni lors de l’EDHEC Alumni Campus Day ? 

Avec cette somme nous allons équiper la salle de classe construite à Mérina Sall en tables-bancs. Nous allons passer la commande auprès du Centre Régional de Formation Professionnelle (CRFP). Le centre forme notamment ses élèves à la menuiserie. Comme pour tous nos projets, l'objectif est d’améliorer les conditions d’éducation, de mettre en place une action complète et de participer au développement de la formation professionnelle.

Comment les diplômés de l’EDHEC peuvent-ils vous encourager ou vous soutenir ? 

Tout d'abord, ils peuvent nous apporter des conseils stratégiques sur la gestion de nos projets ou l'optimisation de nos ressources, en se fondant sur leur expertise professionnelle. De plus, ils peuvent offrir leur soutien financier en participant à des collectes de fonds (telles que des dons sur notre site internet ou via le crowdfunding) ou en mobilisant des ressources au sein de leur réseau professionnel pour le parrainage des filles du CFPE. Ils peuvent enfin contribuer à accroitre la sensibilisation aux causes que nous soutenons en faisant connaître nos projets et en mobilisant leurs propres contacts. 

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