Perspectives à long terme pour les métiers du développement durable
Les entreprises doivent satisfaire à de nouvelles exigences sous la pression de l'opinion, des actionnaires et des contraintes liées aux nouvelles réglementations et créent des postes en conséquence.
Ces carrières attirent de plus en plus de jeunes : 350 000 postes sont liés à l'environnement. Premier bénéficiaire de cette évolution : le directeur ou responsable du développement durable. La fonction s'inscrit dans le cadre des nouvelles dispositions de la loi NRE obligeant les entreprises cotées à présenter dans leur rapport annuel l'impact de leurs activités sur l'environnement. Ces postes sont confiés à des professionnels expérimentés venant d'univers parfois très différents, alliant parfois le double profil d'ingénieur et de communicant. "Il faut commencer par s'imposer aux autres directions, et les convaincre du bien-fondé de certaines démarches...", prévient La Tribune. Pour y parvenir, les directeurs de développement durable s'appuient souvent sur un réseau de correspondants situés dans les différentes entités de l'entreprise. Cette montée en puissance du développement durable et de la responsabilité sociale n'est pas sans effet sur des professions qui se trouvent à la périphérie comme, par exemple, les spécialistes de la gestion des risques, de l'audit et du contrôle interne, mais aussi de la communication et des ressources humaines. De nouveaux métiers émergent : ingénieur en développement durable, écodesigners... Autre métier qui monte en force : le déontologue. Il a pour mission de mettre en place les codes éthiques dans l'entreprise. On peut distinguer trois types de profils de déontologues en entreprise. Les premiers sont issus des banques ; les deuxièmes sont des anciens magistrats ; Les troisièmes sont des hommes du sérail de l'entreprise. Tous doivent avoir une position garantissant leur indépendance. En matière de déontologie informatique, les chief privacy officers commencent aussi à faire parler d'eux. Ces cadres sont chargés de veiller au respect de la vie privée des salariés, face à l'intrusion parfois intempestive d'Internet. Du côté des ressources humaines, la déontologie trouve aussi un prolongement dans le rôle de médiateur en entreprise, un arbitre entre les salariés et la hiérarchie. A l'Orse (Observatoire sur la responsabilité sociétale des entreprises), on parle de "révolution à venir". Source : La Tribune, pp1-36-37, Yan de Kerorguen, Estelle Leroy, 30/09/2004

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