Les cadres débutants profitent de la situation de pénurie
En raison de la pénurie de cadres qui se manifeste dans certains secteurs et du nombre élevé de départs en retraite, pyramide des âges oblige, les cadres débutants commencent à manquer. Du coup, on se les arrache. « Aujourd'hui, ils ont le choix entre 3 ou 4 offres fermes et sont souvent embauchés avant d'avoir leur diplôme », souligne Christian Margaria, président de la conférence des grandes écoles. Parmi ces dernières, HEC est un établissement très prisé, ce que les étudiants ont, semble-t-il, bien compris. En 2002, le salaire moyen d'embauche d'un étudiant diplômé d'HEC à la sortie de l'école était de 42 000 euros brut par an. Aujourd'hui, ce salaire dépasse 47 000 euros. Mieux, dans les SSII, les salaires des débutants ont progressé de 5% à 10% en 2007. Effet pervers de cette situation, des cadres débutants sont quelque fois mieux traités que leurs aînés, au même poste et avec une ancienneté supérieure. « Il ne faut pas tomber dans la surenchère salariale et savoir aussi travailler sur d'autres éléments d'attractivité essentiels, comme l'intérêt du poste, les perspectives de carrière et la reconnaissance », prévient à cet égard Eric Bertier, DRH du cabinet d'audit PWC. Dans ce cadre, les entreprises ciblent de plus en plus des catégories jusque-là délaissées. C'est le cas des jeunes femmes, désormais convoitées par l'industrie, un secteur historiquement destiné aux hommes, et des diplômés de l'université, qui voient leur cote remonter. (Les Echos, p4, Derek Perrotte, 14/02/2008)

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