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Les 10 questions des diplômés qui souhaitent quitter leur 1er poste et s'épanouir dans le 2nd.

Carrière

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22/11/2020

Dans une carrière professionnelle, le 1er poste est souvent celui dans lequel on apprend à se connaître et dans lequel on s'enrichit de ses premières compétences opérationnelles. Encore novices sur le marché de l'emploi, il n'est pas rare que ces jeunes diplômés ne sachent pas comment se projeter dans le 2nd poste surtout lorsqu'ils ont connus quelques désillusions dans leur 1er poste. Manuelle Malot et Silvia Marichalar répondent aux questions que se posent les diplômés en réflexion sur leur début de carrière afin de les aider à ouvrir leurs champs des possibles et ainsi, accéder à un 2nd poste aligné sur leurs priorités et valeurs.

1- Quels sont les signaux qui indiquent qu’il est temps de songer à quitter son 1er poste ?

 Le signal doit sonner quand on n’apprend plus rien dans son poste. Si, d’une année sur l’autre, on ne peut rien ajouter dans son CV dans le descriptif de ses missions et responsabilités alors cela signifie qu’on est arrivé au palier d’acquisition des compétences et qu’on va moins progresser. Il faut imaginer une courbe logarithmique, quand on arrive au sommet de la courbe, il est temps de de se mettre en mobilité, changer de poste en interne ou en externe. C’est pourquoi il est important de remettre à jour son CV chaque année, car quand on ne rajoute ou modifie rien (nouvelle compétence, nombre de personnes managées, responsabilité budgétaire, nouvelle mission...), il faut alors se poser des questions.

2- Comment trouver le 2nd emploi en étant encore en poste ?

Premier conseil, il faut réseauter en interne et en externe et être pro-actif. On dit souvent que, sur 5 déjeuners dans la semaine, il faut en faire 2 avec des personnes en interne et 2 avec des personnes en externe, le 5e est libre ! C’est très important d’entretenir son réseau pour faciliter l’émergence des opportunités internes et externes. En plus de cela, il est nécessaire de rester en veille active, tenir son CV à jour, bien travailler son profil LinkedIn. Il est important d’être toujours à l’écoute, de candidater aux postes qui vous intéressent et d’apprendre à approcher son réseau pour identifier les personnes qui pourraient aider à atteindre un secteur, une fonction, une entreprise ou une personne définie.

Quand on est encore en poste, on fourbit ses armes, on se prépare !

La crise sanitaire a accéléré le développement d’outils et de plateformes qui permettent de passer des entretiens à distance. Ces usages nouveaux vont probablement perdurer. Se libérer 1 heure pour passer un entretien à distance sur Zoom, Teams ou autre est beaucoup plus simple et souple quand on est en poste.

3- Comment expliquer à un recruteur qu’on souhaite quitter son poste ? Quelle histoire raconter ?

Il faut expliquer que le poste a beaucoup plu, qu’on y a beaucoup appris, mais qu’aujourd’hui, on s’y développe moins professionnellement et personnellement. Si on veut explorer une piste en interne, on peut ajouter que tout ce qu’on a appris, on souhaite le mettre à disposition d’un autre service, département ou filiale tout en soulignant sa motivation pour l’entreprise.

4- Faut-il rester un certain temps à son 1er poste pour pouvoir le valoriser ?

Avant, on disait qu’il fallait rester 3 ans, mais ce chiffre n’a cessé de diminuer depuis quelques années. La génération X restait en moyenne 37 mois à leur 1er poste, les plus âgés des Y (nés entre le début des années 80 et le milieu des années 90) y restaient 27 mois et actuellement la durée moyenne des premiers postes des « Millénials » est de 22 mois. Aujourd’hui, on peut mettre « la tête à la fenêtre » au bout de 18 mois sans que cela soit mal vu par un recruteur en interne ou en externe.

Finalement, la clé c’est vraiment de dire “je ne me développe plus alors que je suis dans une position dans laquelle je dois continuer à apprendre”.

Dans certains métiers qui structurent l’évolution des débuts de carrières comme l’audit et le conseil (junior 1, junior 2, senior 1, manager... Etc) et il n’est pas toujours facile d’accélérer les évolutions. Mais les recruteurs externes accueillent toujours assez favorablement les candidatures des jeunes avec 2 à 3 ans d’expérience, car ces diplômés ne sont pas encore trop exigeants en salaire, mobiles, opérationnels et compétents !

5- Comment valoriser sa 1ère expérience professionnelle ?

Il n’est jamais trop tôt pour faire un bilan de compétences et c’est utile pour valoriser sa première expérience. Le Career Centre for Life a créé un modèle d’auto-bilan avec des outils simples qui permettent d’identifier les compétences de 3 à 5 missions d’un poste. Cela permet d’avoir une vision précise et exhaustive de son expérience et de se rassurer quant aux compétences que l’on peut mettre à disposition de son futur employeur.

Une fois qu’on a mis en exergue ses compétences, on regarde dans quels secteurs elles sont transférables, ou quelles entreprises elles peuvent intéresser. Prendre ce temps d’analyse est nécessaire pour ouvrir le champ des possibles et préparer ses candidatures. On peut ainsi imaginer passer d’une activité à une autre (marketing vers data, vente vers marketing, etc.) sans freins et idées reçues. Juste en mettant en évidence la cohérence du transfert des compétences acquises.

6- Faut-il encore valoriser son cursus et ses connaissances académiques après un 1er emploi ?

En France, oui ! C’est, pour les recruteurs, la garantie d’un niveau académique et socle de compétences qui va permettre d’évoluer.

Le 1er emploi est souvent spécialisé, il est la garantie d’avoir développé des compétences pointues, updatées et spécialisées. Cela va assurer l’employabilité immédiate. Mais ce qui va permettre de garantir l’évolution sur le long de terme, c’est le potentiel du candidat dont le diplôme est une des composantes.

7- L’approche du 2nd poste est-elle différente ? Comment se positionner ?

L’approche est différente car cette 1re expérience a fait naître des compétences opérationnelles et une expertise même courte d’un secteur ou d’une fonction.

Un candidat qui postule pour un 2nd poste doit donc se positionner en professionnel capable, grâce à ses compétences directement opérationnelles, de résoudre une problématique, la mission du poste proposé.

Le changement de poste est aussi souvent l’opportunité d’une négociation de salaire. Si on reste dans la même entreprise, mais en changeant de dimension de poste, on peut espérer entre 6 et 10 % d’augmentation. En revanche, si on change d’entreprise, on peut s'attendre à un peu plus : entre 12 et 20 %. Mais cette donnée varie selon les secteurs et les postes. Par exemple, quand on quitte la finance ou le conseil où les rémunérations des débutants sont assez élevées pour intégrer de plus petites structures les progressions seront moins fortes.

8- Est-ce plus facile de passer d’une grande entreprise à une PME ou l’inverse ?

Avant les chemins étaient tous tracés, les recrutements et recruteurs en France étaient très normés. On fonctionnait en copier/cloner. Maintenant, on peut créer une entreprise, se tromper, rebondir et repartir dans le conseil ou dans une grande entreprise ce qui était inimaginable il y a 15 ans. On valorise beaucoup plus ce que l’on a appris de son expérience, fût-elle difficile.

Cependant, il y a une certaine logique à ne pas oublier. Dans une grande entreprise, on aura un poste beaucoup plus spécialisé donc c’est plus facile de faire le chemin de la spécialisation vers un poste plus général que l’inverse. Si on est dans une petite entreprise avec un poste assez généraliste et qu’on souhaite atteindre un poste spécialisé, on pourra nous taxer de manquer des petites compétences pointues nécessaires au poste.

Prenons un exemple, dans une grande entreprise, sur un poste marketing, il y a le spécialiste du packaging, le spécialiste du prix, le spécialiste de la data, celui du CRM, du Digital etc. Alors que dans une plus petite structure, un responsable marketing aura une vision généraliste de tous ces domaines donc le retour vers un poste hyper spécialisé en grande entreprise sera plus compliqué.

9- Le 2nd emploi est-il celui dans lequel on s’épanouit vraiment ?

Il est vrai que dans le 1er emploi, il y a parfois ce que l’on appelle le syndrome déceptif. Cela arrive plus ou moins vite selon les personnes, les postes et les secteurs. C’est d’ailleurs plus la nostalgie de page de la vie d’étudiant qui se tourne que de la déception de la vie professionnelle. Ce syndrome, c’est quand un jeune diplômé se dit "tout ça pour ça ? La prépa, la grande école, les stages, etc. pour finalement avoir un poste dans lequel j’ai du mal à mesurer mon impact, mon utilité ?"

Cet état d’esprit est normal ! On est rattrapé par une forme de contingence, de réalité.

Pour le 2nd poste, on est prévenu, aguerri. On a pris conscience grâce au 1er emploi de ce qui compte vraiment, ce qui intéresse, ce qui nous plaît. On met des mots et des sensations sur ce qui est, ou non, important pour soi. Cela permet de mettre en ordre ses priorités afin de mieux choisir son 2nd poste en fonctions de ses objectifs de vie pro et perso. Donc oui, le 2nd poste permet de s’épanouir plus vraiment, car on se connaît mieux. C’est aussi la raison pour laquelle on dit toujours qu’il ne faut pas se mettre de barrière, il ne faut pas se mettre dans des cases quand on cherche un 2e poste. La cohérence entre le 1er poste et le 2nd s’écrit a posteriori et non a priori. Tous les choix sont explicables a posteriori, on peut toujours écrire une histoire cohérente après.

10- Quels sont les points de blocage chez les diplômés qui souhaitent une 2de expérience professionnelle ?

La plupart du temps, les diplômés ne savent pas comment valoriser leurs compétences et expérience dans un autre univers que celui qu’ils connaissent. La difficulté est de pouvoir se projeter et comprendre que les compétences sont toujours extrapolables dans plusieurs d’univers différents.

Certains aussi n’ont pas aimé leur 1er emploi et craignent d’être bloqués dans un secteur ou une fonction qui ne leur convient finalement pas. Ils ont peur de devoir repartir à 0. Pour les guider et les aider, le Career Centre for Life va repartir des basiques de manière très pragmatique :

1) La cible : c’est-à-dire le marché de l’emploi : connaître le marché, c’est savoir qui recrute, imaginer tous les possibles pour identifier une cible à laquelle s’adresser

2) Le service : c’est le candidat : qui il est, ce qu’il sait faire, ce qu’il aime faire, et ce pour quoi le marché va accepter de le payer.

Cette analyse va permettre de comprendre ce qui a du sens pour le diplômé et de confronter cette vision à la réalité du marché de l’emploi. Une fois ce travail réalisé le Career Centre for Life propose un accompagnement méthodologique sur la stratégie de recherche : l’adaptation des outils (CV, profil réseaux sociaux, dossier de candidature...) et la préparation des procédures de recrutement (tests, simulations d’entretiens, négociation du poste...).

 

A la différence des générations précédentes qui pouvaient faire toute leur carrière dans la même entreprise, il est aujourd'hui commun de changer de poste très régulièrement afin d'évoluer. Le marché de l'emploi est aujourd'hui plus flexible, plus ouvert. La valorisation des soft skills a bouleversé l'univers du recrutement et a ouvert des passerelles inimaginables jusqu'à présent. Pour accompagner les alumni, le Career Centre for Life propose des outils et des services adaptés pour favoriser leurs démarches et leur développement de carrière. Vous pouvez accéder à ces informations dans la rubrique Carrière de notre site internet.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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