Alors que les cours du pétrole s'envolent depuis le début de l'année, les géants de l'or noir engrangent tous des bénéfices records et multiplient les nouveaux projets, avec des recrutements à la clé. Exemple avec Total.
Trois questions à Odile de Damas-Nottin, directeur du recrutement et de l'insertion professionnelle chez Total.
La lettre Carrière : Comment se porte votre groupe ? Odile de Damas-Nottin : Nous avons réalisé en 2004 un chiffre d'affaires de 122,7 milliards d'euros, contre 104,6 milliards d'euros un an plus tôt. Et le résultat est à l'avenant : 9 milliards d'euros en 2004, contre 7,3 milliards l'année précédente. Aujourd'hui, Total emploie 110 000 personnes dans le monde, dont 49 000 en France. Et nous recrutons 9 000 personnes par an dans le monde entier (l'essentiel de nos activités est à l'étranger). Dans l'hexagone, les embauches représentent environ 2 700 personnes, dont 450 cadres. Ce volume de recrutement devrait même légèrement augmenter en 2006, car nous allons lancer de nombreux nouveaux projets, en particulier dans le domaine du raffinage et de l'exploration.
La lettre Carrière : Peut-on en savoir plus sur ces embauches ? Odile de Damas-Nottin : D'abord, la particularité de Total est de recruter de 80 à 85% de jeunes diplômés ou débutants (moins de 5 ans d'expérience). La majorité des embauches (60%) concerne les ingénieurs : en géosciences (géologues, géophysiciens), en opérations (forages, installations pétrolières, etc.), dans la recherche de nouveau procédés ou produits. Enfin, nous recrutons des ingénieurs d'exploitation et maintenance. Mais il y aura aussi des commerciaux, des technico-commerciaux, des financiers, des économistes... ainsi que des cadres travaillant sur des métiers supports classiques (juristes ou de spécialistes des ressources humaines, par exemple). Quel que soit le poste, la mobilité fonctionnelle et géographique est un de nos critères de recrutement : les recrues changeront de poste tous les trois ou quatre ans. Pour cela, nous disposons chez Total de 200 gestionnaires de carrière. Autre critère important : la pratique de l'anglais. D'ailleurs, les candidats passeront une partie de leurs entretiens dans cette langue.
La lettre Carrière : A quel niveau de salaire peuvent prétendre ces nouveaux collaborateurs ? Odile de Damas-Nottin : Selon leurs profils (formation initiale, double compétences, etc.) et leur expérience (stages en France ou à l'étranger, etc.), leur salaire annuel brut sera compris entre 33 000 et 40 000 euros. Ils toucheront en plus une participation et un intéressement, ce qui représente environ 4 500 euros, auxquels il faut ajouter un abondement de 800 euros dans le cadre du Plan Epargne Entreprise du groupe et, cette année, une prime exceptionnelle de 1 000 euros.

Commentaires0
Vous n'avez pas les droits pour lire ou ajouter un commentaire.
Articles suggérés