Le Figaro Entreprises s'est penché cette semaine sur l'emploi en régions : il semble que là aussi, on assiste à une certaine embellie, et ce notamment dans le secteur industriel, et plus particulièrement encore dans les biens d'équipement.
La raison en est qu'un certain nombre de projets réapparaissent aujourd'hui, des projets qui avaient été mis en veille au motif qu'ils nécessitaient des investissements importants. "Il s'agit de PME et de grands groupes qui semblent reprendre les devants. Cela permet de penser à une lecture plutôt optimiste de leur part sur les six à douze mois à venir", explique Olivier Vandenbossche, de RH Partners. "La priorité est donnée au recrutement des forces de vente, plus qu'aux postes liés à la décision de l'entreprise, qu'elle soit d'ordre financier, marketing ou commercial", précise-t-il. Cette observation est confirmée par Marie-Lise Jugé (MLJ Conseils, Compiègne), qui note une certaine embellie en Picardie depuis la rentrée : on assiste, explique-t-elle, à un certain dynamisme dans cette région, ce grâce à des carnets de commandes qui commencent à se remplir pour certaines entreprises, d'où un certain optimisme, mais qui reste mesuré : "Les demandes portent sur les forces commerciales, sur la production et les services périphériques, développement, méthode, R&D." En fait, explique le Figaro Entreprises, c'est surtout dans le Nord de la France qu'il y a des "opportunités" à saisir, les entreprises du Nord "ayant recommencé à recruter". Parmi les conseillers en recrutement que le journal a interrogés, nombreux sont ceux qui, à l'instar de Robert Chevillotte, d'Intégra, considèrent que le Nord a réussi, en moins de trente ans, à mener à bien une importante reconversion industrielle : "Les trois principaux bassins d'emploi, mines, sidérurgie et textile ont, à part le textile, quasiment tous disparu, remplacés par d'autres", explique-t-il, tout en déplorant en revanche une certaine frilosité de la part des candidats, ainsi qu'un manque de mobilité de la part des cadres en 2004. Didier Duhomez, de Mercuri Urval, estime quant à lui que, pour autant que les emplois à pourvoir sont accompagnés d'un descriptif de poste attractif en termes de missions et de valeurs, cette frilosité tend à s'estomper. "Le mal-être qui existe chez certains cadres, qui manquent de visibilité ou de perspectives d'évolution, peut pousser les plus motivés à changer." Olivier Vandenbossche partage cette analyse, et ajoute qu'à ses yeux l'entreprise doit autant plaire au candidat que l'inverse. Le Figaro Entreprises, pp32-33, Christine Piédalu, 08/11/2004

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