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BREXIT, ce qui va changer... ou pas

Carrière

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21/07/2016

Comme cela avait été le cas pour « l’affaire Volkswagen », l’EDHEC a décidé d’apporter un éclairage pluri-disciplinaire au Brexit.

Ce dossier est donc composé de plusieurs contributions afin d’offrir des éclairages croisés du point de vue économique, financier, juridique et de la théorie des organisations.

Olivier Beddeleem, professeur de droit à l’EDHEC, propose une grille de lecture basée sur l’article 50 du traité européenne, et rappelle les procédures et leur impact sur la place du Royaume-Uni dans les institutions européennes. Plusieurs options sont ouvertes et le jeu n’est pas totalement fermé.

Pour Arnaud Chéron, directeur du Pôle de recherche en économie de l’EDHEC, la décision prise par le Royaume-Uni est à la fois un risque politique et une erreur économique. David Caméron a fait un pari et il a perdu, faute d’avoir été capable de bien anticiper le risque. Le retrait de l’UE fait peser sur le Royaume-Uni des risques économiques importants et de différentes natures, comme l’explique Arnaud Chéron.

Dominic O’Kane, professeur de finance à l’EDHEC, s’intéresse à l’impact du Brexit sur la place de la City de Londres dans l’industrie financière. Cette place pourrait-elle être remise en cause ? Selon lui, tout dépend de la nature de l’accord final entre l’UE et le Royaume-Uni. Dans quelle mesure, et selon quelles modalités, le Royaume-Uni pourrait-il continuer à bénéficier du marché unique en étant en dehors de l’UE ? Plusieurs pistes sont explorées, et le Royaume-Uni pourrait finalement, selon les choix, améliorer son attractivité sur le long terme en tant que place financière globale.

Sur un autre sujet lié à plus spécifiquement à l’industrie de l’asset management, Nikos Tessaromatis, professeur de finance à l’EDHEC, souligne que la réaction très négative du secteur financier au Brexit, en particulier en asset management, n’est guère surprenante. Pour autant, existe-t-il un risque durable pour les acteurs concernés au Royaume-Uni ? Selon la localisation des activités (Londres, Dublin ou le Luxembourg), les conséquences pourraient être différentes. Nikos Tessaromatis envisage plusieurs options, tout en concluant que la place de Londres conserve un certain nombre de qualités propres.

Le Brexit, pourquoi ? En s’appuyant sur la théorie des organisations, Ludovic Cailluet,Emmanuel Métais et Philippe Véry, professeurs de stratégie à l’EDHEC, mettent en évidence une cause « surprenante » au Brexit : la nostalgie ! Selon eux, le Brexit « viserait le retour à un âge d’or fantasmé, une époque antérieure à l’entrée du Royaume-Uni dans le Marché Commun en 1973 ». Cette « nostalgie » a parfois un effet positif sur le redressement ou le développement d’une entreprise, comme le montrent les auteurs, mais peut aussi avoir un impact négatif lorsqu’il repose sur des fondements finalement très peu rationnels.

L'intégralité du dossier Spécial Brexit de l'EDHEC est disponible en téléchargement à cette adresse.

Christophe Roquilly Doyen du Corps Professoral et de la Recherche Dean for Faculty and Research EDHEC Business School

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