Retour aux actualités
Article suivant
Article précédent

Avec Compoz'Om, Marjory Valckenaere (EDHEC Executive MBA 2010) facilite et active l'intelligence collective.

Interviews

-

02/12/2020

Marjory Valckenaere, 43 ans, est conceptrice et animatrice de rencontres collaboratives, fondatrice de Compoz’Om. Diplômée de l’EDHEC Executive MBA en 2010, elle a d’abord évolué au sein de son entreprise sur des postes de management pluridisciplinaire et a investigué les champs de la RSE et de l’innovation. Puis, elle s'est formée et a exercé le métier de facilitatrice en intelligence collective en appliquant la méthode ASE développée par CAPGEMINI.

Peux-tu nous expliquer en quelques mots comment est né ton projet ?

Lors de ma formation Executive MBA à l’EDHEC, j’ai fait le point sur mon objectif de vie. Sans le savoir alors, ce travail a été déterminant. C’est là qu’a commencé une exploration intérieure. J’avais envie de créer ma propre activité. J’ai eu pas mal d’idées, toutes aussi différentes les unes que les autres. Leurs points communs étaient la recherche de partage, de soutien, d’entraide, d’accompagnement. Il fallait que ça apporte quelque chose à la société même si c’était à petite échelle. C’était primordiale pour moi. Il me fallait une raison d’être à mon activité. Faire du chiffre pour du chiffre n’a aucun sens. L’inclusion, croire que chacun est un talent, prendre soin, sont des choses qui résonnent énormément en moi. Et il m’est difficile d’aborder celles-ci sans aborder le respect des communs, c’est-à-dire notre environnement. Nous ne pouvons pas agir pour l’autre et en même temps indirectement contre lui. Le plus difficile dans tout ça, est le passage au comment. Comment je décide d’agir. Et je pense que le comment, ou du moins le début du comment, se trouve quand on rencontre un élément déclencheur. Après, reste encore à mettre en œuvre. C’est à ce moment qu’intervient un élément détonateur. Toute entreprise née d’une histoire, d’expériences vécues.

Le déclencheur a été ce que je nommerai un « trauma professionnel ». Quand vous êtes sur le second rang du Directeur de votre entreprise et que du jour au lendemain, au changement de celui-ci, on vous fait croire que vous ne valez pas grand-chose finalement et que votre place n’est pas là. Ça m’a obligé à faire une pause et à me centrer sur ce que j’aimais vraiment faire, à sortir d’un mode effréné et automatique. Je me suis alors ouverte à un autre métier, tout juste en émergence alors, celui de facilitateur en intelligence collective.

Arrive alors le détonateur. Quand j’ai lancé Compoz’Om, je vivais une relation compliquée. Avec le recul, je peux dire que Compoz’Om a été ma forme de résilience, poussée par un besoin de survie, d’exister et pouvoir exprimer qui j’étais.

Le métier de facilitateur est un métier merveilleux. C’est un métier où vous donnez énormément à l’autre. Le seul objectif est de faire progresser une entreprise ou un groupe d’individus ensemble et que chacun individuellement en sortent grandis. C’est extrêmement gratifiant en fait à titre personnel.

Compoz’Om est donc né de cette envie de poursuivre ce métier qui me passionne et m’enrichit chaque jour et de cette volonté d’agir sur ce qui me tient à cœur.

Décris-nous ton entreprise 

Compoz’Om est une entreprise au service de toutes entreprises, associations, organisations. Je mets mon savoir faire de la facilitation au service de toutes entreprises, associations, organisations, désireuses de travailler efficacement avec les groupes une transformation, d'obtenir des résultats, et de prendre des décisions durables et réfléchies.

L’originalité de cette facilitation est qu’elle se veut dans un esprit éco-responsable. Aussi les formats, les déroulés et les consommables sont réfléchis et pensés pour réduire au maximum l’empreinte carbone qu’une rencontre collaborative peut générer.

Quel premier bilan tires-tu de cette aventure entrepreneuriale ?

Quelques mois après son lancement, Compoz'Om a fonctionné avec une fondatrice et deux cofondatrices. Toutes trois avec un savoir faire propre à chacune et joliment complémentaires, mais avec le même objectif et les mêmes valeurs.

Nous ne sommes qu’au tout début de Compoz’Om. Nous construisons en faisant, sans avoir la moindre image prédéfinie de notre œuvre d’art finale. Nous connaissons notre sommet. Les prises et les formes pour l’atteindre, nous les posons l’une après l’autre.

C’est ainsi que du premier produit que nous délivrons qui est la facilitation, est né le second, l’inspiration avec notre rubrique « bafouilles inspirantes » et le journal d’une fille ordinaire qui a pour but de partager et d’élargir nos connaissances sur le fonctionnement humain et ses interactions. Puis le tout dernier, « les circuits collaboratifs » qui sont des déroulés clés en main pour animer un groupe sur un thème donné.

Notre objectif est de faciliter et créer de l’intelligence collective au sein des organisations au service de leurs transformations vers une prise de conscience sociétale et environnementale. 

Quels conseils pourrais-tu donner aux jeunes entrepreneurs ?

De ne pas être impatient et de se lancer, peu importe comment, une fois qu’ils ont une vision claire du pourquoi ils veulent le faire. Il sera toujours temps d’ajuster, de modifier, de compléter, d’améliorer, de transformer… C’est dans tous les cas incontournables même si le projet est cadré dans les moindres détails au départ, il faudra de toute façon le faire évoluer et ça sera plus facile si de base il n’est pas parfait.

Quelles sont les prochaines étapes de ton entreprise ?

Les prochaines étapes vont être d’installer nos deux services complémentaires au design et à la facilitation d’une rencontre collaborative que le client pourra actionner ou non suivant ses besoins et également en dehors d’une rencontre collaborative. Il pourra faire appel à la facilitation ou à l’illustration graphique délivrée par Emmanuelle Faure, dépendant ou indépendamment d’une rencontre collaborative. Ce service peut très bien être délivré pour illustrer un support, un texte ou encore soutenir un discours ou une conférence.

Il pourra aussi faire appel à un design graphique délivré par Léa Krysiecki pour créer une affiche de son évènement, des flyers, des invitations ou encore une page web dans le cadre d'un process collaboratif long par exemple comme la recherche d’une vision partagée. Là encore de manière dépendante ou non à la facilitation d’une rencontre collaborative.

Viendra enfin un quatrième, mais c’est encore une surprise…

À terme, notre objectif est de faire vivre à nos clients une véritable expérience qui va au-delà d’une rencontre, leur faire vivre une transformation.

 

Plus d’informations : 

http://compozom.fr/
E-mail : compozom@gmail.com
Téléphone : 06 22 69 42 44
www.linkedin.com/in/marjory-valckenaere
https://twitter.com/CompozOm

https://www.instagram.com/compozom/?hl=fr

J'aime
213 vues Visites
Partager sur

Commentaires0

Veuillez vous connecter pour lire ou ajouter un commentaire

Articles suggérés

Interviews

Entrepreneuriat, Management et Football : le parcours atypique de Fabien Lazare à la tête du FC Versailles

photo de profil d'un membre

CAROLINE DE LONGVILLIERS

25 août

Interviews

Courage, getting familiar with the unknown, and finding the right place : The Story of Duygu Altuntas (EDHEC Master 2008)

photo de profil d'un membre

CAROLINE DE LONGVILLIERS

24 juillet

1

Interviews

« L’expérience joue un rôle primordial dans l’escrime » : Aliya Luty, escrimeuse

photo de profil d'un membre

ERWAN ROUXEL

08 juillet