Arthur Dietrich, champion de BMX, étudiant et chef d'entreprise

Montaigne disait : mieux vaut une tête bien faite qu'une tête bien pleine. Arthur Dietrich n'a pas besoin de philosopher sur cette citation. Lui a les deux. Depuis la rentrée, le professionnel de BMX a intégré la deuxième année de l'EDHEC de Lille. « C'est vraiment là que je voulais étudier. L'accent est mis sur la professionnalisation des étudiants grâce aux associations et ça me plaît », précise Arthur Dietrich.

Après avoir débuté par le moto-cross, le Colmarien a changé de deux-roues. « L'esprit du moto-cross est trop porté sur la compétition. Il y a une super entente et plus d'entraide dans le BMX. » Depuis dix ans, la passion n'est pas retombée. Après ses cours, il enfourche son BMX deux à trois fois par semaine. « Je vais à la Halle de glisse, dans un skatepark à Courtrai ou au Somic skatepark », à Grembergen. Il s'impose aussi une séance d'entraînement physique. « Il n'y a pas de cours de BMX, j'ai appris sur le tas, avec des riders plus âgés. » La mayonnaise a pris. Professionnel depuis 2006, le néo-Lillois fait partie de l'élite européenne. « Je vis du vélo mais je ne le considère pas comme un métier. Le jour où je ne m'amuserai plus, j'arrêterai, sans penser aux sous », annonce le passionné.

Débordant d'énergie, il n'arrête jamais. En septembre, il a monté une association avec dix-sept amis de l'EDHEC. L'ECDC (EDHEC Community for Dynamic Culture) surfe sur un créneau inexploité par les associations étudiantes : la création d'événements autour du sport urbain et de la culture urbaine. « Nous avons organisé un grand vide-dressing à l'EDHEC avec DJ, manucure gratuite... Et il y a quinze jours, une démonstration de BMX dans l'EDHEC avec des rampes énormes. » Le rendez-vous de ce soir est le dernier né de l'association mais pas le dernier projet.

Déjà bien occupé par les siens, celui qui se voit plus tard dans le marketing stratégique développement (le développement de nouveaux produits ou de secteurs) mouille le maillot pour ceux des autres. Il y a deux ans, Arthur a monté sa boîte de consultant marketing. Avec elle, il a travaillé pour b'Twin pendant deux ans. Aujourd'hui, il « bosse » pour Pull In, la marque française de sous-vêtements du sport extrême, et assure la campagne de communication des prochains championnats du monde de squash. « Je n'ai pas demandé d'horaires aménagés. Je dors juste un peu moins que les autres étudiants ! », explique Arthur. Il n'y a pas que les boissons énergisantes qui donnent des ailes, la passion aussi.

Source : La Voix du Nord par CATHY GERIG
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