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Les cadres expérimentés ont la cote

Ecole

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27/04/2010

Une récente étude de l'Apec signale que, durant le premier trimestre, une entreprise sur deux a recruté un cadre, contre une sur trois un an plus tôt. Les tendances qui s'esquissaient se confirment : la construction et le médico-social sont toujours en crise, les fonctions commerciales et le marketing continuent d'intéresser les employeurs : elles recouvrent « 3 offres sur 10 et s'envolent de 63 % par rapport au premier trimestre de 2008 », les offres destinées aux informaticiens gagnent 25 %, mais celles destinées aux spécialistes des études et de la R&D reculent encore de 8 %. Les cadres confirmés (ceux qui affichent un à dix ans d'expérience, mais également des cadres plus expérimentés, voire les seniors) sont préférés aux jeunes diplômés. Faut-il y voir un effet de la nouvelle réglementation sur les seniors ? 29 % des entreprises consultées annoncent leur intention d'embaucher au moins un cadre jeune diplômé (contre 37 % deux ans plus tôt), alors que 32 % d'entre elles comptent « embaucher au moins un cadre ayant plus de vingt ans d'expérience au deuxième trimestre 2010 ! », cette quête de l'expérience professionnelle la plus longue possible étant l'une des grandes nouveautés jaillie de la crise. En tout cas, les intentions des entreprises vis-à-vis des cadres, ce deuxième trimestre, sont au niveau de celles enregistrées à la fin 2008, « quand les effets de la crise n'étaient pas encore perceptibles dans les réponses ». L'Apec fait toutefois valoir quelques bémols, rappelant que « les chiffres de 2009 constituent un plancher. (...) Les résultats de ce trimestre se situent toujours très en deçà, en comparaison des mêmes trimestres de 2006 à 2008. (...) Les entreprises recruteuses peuvent être plus nombreuses, mais in fine embaucher moins de cadres... » Pourquoi ? Parce que l'Apec se focalise sur l'embauche cadre, et ne la met pas en perspective avec le volume général des recrutements. Jacky Chatelain (Apec) admet que, « la dégradation s'est arrêtée au premier trimestre de cette année. Nous voyons même repartir à la hausse le volume des offres d'emploi. » Lors d'une interview, il reconnaît que certains secteurs, comme l'informatique, voire le commerce, le transport ou les services aux entreprises, se dégèlent. Mais il note encore une grande frilosité vis-à-vis des investissements, et préfère le terme de « frémissement » à celui de « reprise ».  

(Les Echos, p1-3, Claude Fouquet, 21/04/2010)

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