Journée EDHEC Global MBA : découvrez les principaux enseignements de la table ronde sur l'IA
Cet article a été initialement publié sur le site edhec.edu - 24/01/2024
Le 11 janvier 2024, l'actuelle cohorte EDHEC Global MBA, représentant 30 nationalités, s'est réunie à Paris pour un Hackathon de 8 heures avec des entreprises partenaires de différents secteurs, suivi d'une table ronde intitulée "Leading in an AI-powered world", et d'un cocktail de networking.
Un hackathon passionnant
Huit entreprises partenaires ont pris part au Global MBA Hackathon 2024 durant une journée entière, apportant huit cas réels sur lesquels les participants ont pu travailler. Des entreprises de nombreux secteurs étaient représentées : Michelin, delaware, Capgemini Invent, Bristol Myers Squibb, BWH Hotel Group, AXA Investment Managers, ServiceNow, et AML Factory.
Un jury d'experts, composé de Nouhad A. Malak (Amazon), Vincent Perrin (IBM) et Kymberli Stewart (IQVIA) , a donné de précieux avis sur les présentations avant un vote final.
Le GMBA de l'EDHEC est un programme de renommée mondiale qui permet aux participants d'acquérir une connaissance approfondie de la dynamique des affaires internationales. Il leur permet d'affiner efficacement leurs compétences en affaires et en leadership, tout en renforçant leurs réseaux professionnels et en bénéficiant de nombreux événements et conférences pour améliorer leur expertise.
Éthique, leadership, RSE... : retour sur les principaux échanges de la table ronde
Lors d'une table ronde fluide et dynamique, trois voix différentes dans le domaine - Samir Abbassi de Thales, Qunkai (Kevin) Liu de Cyclone Robotics, et Vincent Perrin d'IBM - ont partagé leurs perspectives sur l'intersection entre l'intelligence artificielle et des dimensions telles que l'éthique, la technologie, le leadership et la RSE. Animée par Kymberli Stewart d'IQVIA, cette séquence a permis d'approfondir les questions urgentes entourant l'IA et son impact transformateur sur les entreprises - en interne et pour leurs parties prenantes.
IA et éthique : une relation symbiotique ?
En réponse à la première question sur la relation entre l'IA et l'éthique, Kevin Liu a souligné l'interconnexion des deux. Il a indiqué l'importance de la transparence à plusieurs niveaux, de la direction à la mise en œuvre technique, afin de garantir que l'IA s'aligne sur les considérations éthiques. Il a plaidé en faveur d'une approche globale, incluant un code de conduite similaire aux questions relatives aux données et à l'informatique dématérialisée, tout en soulignant l'importance de la diversité et de l'inclusion.
Samir Abbassi, de Thales, a mis en lumière le défi que représente le maintien de l'équité dans les résultats de cette technologie. Il a insisté sur la nécessité d'une IA transparente et explicable, et sur la difficulté de saisir les préjugés économiques, sociaux, ethniques et liés à l'âge. M. Abbassi a plaidé en faveur d'une approche centrée sur l'humain, progressive et humble, dans laquelle différents modèles sont testés, évalués, remis en question et des cadres sont mis en œuvre pour contrôler les biais.
Leadership et adaptation à l'impact transformateur de l'IA
Vincent Perrin, d'IBM, a abordé la question de la destruction et de la création d'emplois du fait de la généralisation de l'intelligence artificielle. Il a exhorté les dirigeants à démontrer que l'adoption de l'IA est essentielle pour la compétitivité et l'amélioration de la productivité. M. Perrin a souligné la nécessité d'adopter une approche proactive, en encourageant les équipes à s'adapter, à apprendre et à adopter les nouvelles technologies. Il a suggéré que, dans ce paysage en évolution, les dirigeants doivent se positionner pour en tirer parti, en assurant un équilibre entre l'éthique et l'adoption en toute sécurité.
Tous les intervenants, y compris la modératrice Kymberli Stewart, ont souligné l'importance de l'ouverture d'esprit et de l'apprentissage continu (et grâce à l'IA, nous pouvons apprendre rapidement !), car les frontières entre les emplois deviendront plus floues dans les années à venir - avec de nombreux nouveaux emplois susceptibles d'émerger.
Surmonter les difficultés de mise en œuvre
Samir Abbassi a abordé le défi que représente la mise en œuvre de l'IA dans des secteurs traditionnellement peu familiarisés avec la technologie. Il a souligné la nécessité d'une base solide pour comprendre cette dernière à tous les niveaux de l'organisation, en plaidant pour la communication et la diversité dans le traitement des clients. M. Abbassi a suggéré de créer des laboratoires ou des départements indépendants pour aider à aborder le sujet, à diffuser les bonnes mentalités, à soutenir le déploiement et l'adoption, et à démontrer les compétences nécessaires pour gérer les risques potentiels.
Vincent Perrin, d'IBM, a souligné l'importance d'un état d'esprit de croissance pour considérer la technologie comme un catalyseur, en insistant sur la nécessité de la transparence dans les processus d'IA, de la compréhension de l'informatique et de la prise en compte des coûts environnementaux. Il s'est inquiété des risques de coupures d'électricité dans certains pays pour soutenir l'utilisation de l'IA et a souligné sa nature transformatrice, tout en mettant en garde contre le besoin critique de confiance pour que les projets aboutissent.
Qunkai (Kevin) Liu préconise quant à lui une approche pratique, invitant les différents métiers à collaborer étroitement avec les services informatiques, à comprendre l'orientation de la mise en œuvre de l'IA et à commencer à petite échelle afin de tester, d'apprendre et de s'adapter. Ses idées soulignent l'importance d'une stratégie itérative et de réduction des risques pour naviguer dans le paysage évolutif de cette technologie.
Les intervenants ont conclu par une séance de questions-réponses avec les étudiants du GMBA, abordant les questions de la propriété intellectuelle, de la propriété des données entre les utilisateurs et les entreprises d'IA, des compétences en matière de leadership et des orientations pour les régulateurs. En effet, ce dernier point est apparu comme un fil conducteur parmi les intervenants, car la réglementation est essentielle pour aider les acteurs à naviguer, à établir des limites, sans limiter le pouvoir de l'innovation.
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