En 2008, l'emploi des cadres devrait atteindre un niveau record
Selon l'Apec, le record d'embauches de cadres établi en 2007 (208 000) devrait être battu en 2008, où on attend entre 200 000 et 219 000 recrutements de cadres. Le secteur des services, qui concentre les deux tiers des recrutements, devrait rester dynamique, avec entre 132 000 et 150 000 recrutements. Les fonctions commerciales, marketing et recherche & développement seront de nouveau les locomotives de cette progression attendue, laquelle s'inscrit dans un mouvement de long terme. « L'économie française n'a jamais autant créé d'emplois pour les cadres qu'en 2007 ! Contre toute attente, étant donné le contexte économique, les difficultés financières ou la crise du subprime, 2007 a été record en matière de recrutements de cadres », souligne Pierre Lamblin, directeur des études à l'Apec. Significativement, on observe ainsi une baisse du nombre de candidatures par offre, un raccourcissement des délais de recrutement et une augmentation des recrutements jugés « très difficiles ». « Les entreprises ont compris qu'il ne fallait pas laisser échapper les talents. Ces derniers deviennent rares et ils peuvent aller à la concurrence », traduit Jacky Chatelain, directeur général de l'Apec. Si les jeunes diplômés ne devraient rencontrer aucune difficulté pour se faire embaucher, la situation est encore meilleure pour les cadres confirmés : plus de 100 000 d'entre eux pourraient signer un nouveau contrat, soit près de la moitié des nouveaux recrutements. Sur un plan géographique, outre l'Ile-de-France (qui concentre 47% des recrutements), la Bretagne et le Languedoc-Roussillon seront bien orientés. L'enquête de l'Apec pointe néanmoins des difficultés à recruter certaines compétences, dans l'informatique et la gestion administrative, ce qui pousse les entreprises à se tourner vers les jeunes diplômés des universités et la formation interne. Le président de l'Apec, Gabriel Artero, confirme : « Il y a des postes critiques dans les entreprises. C'est la raison pour laquelle les entreprises commencent à réfléchir à la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, et à se préoccuper des départs des salariés qui ont les savoirs et la connaissance ». L'Association relève par ailleurs que la France, avec l'Italie, est le pays européen qui envisage le moins de délocalisations dans les cinq années à venir. (La Tribune, p1-31, Isabelle Moreau, 13/02/2008 - Le Figaro économie, p19-22, Anne Jouan, 13/02/2008 - Le Monde, p1-12, Annie Kahn, 14/02/2008)

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