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[Etude] Premier emploi en temps de crise

Carrière

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08/10/2020

Une étude de l’EDHEC NewGen Talent Centre® auprès de diplômés de CentraleSupélec et de l’EDHEC Business School. 

Le ralentissement de l’économie mondiale va impacter l’insertion des jeunes diplômés à partir de l’automne 2020. Il ne s’agit pas de la première crise du recrutement. En moins de 30 ans 3 dépressions majeures ont ébranlé le marché de l’emploi. Quelles soient géopolitique en 1993, technologique en 2000 ou financière en 2008, les conséquences économiques de ces crises ont compliqué l’insertion des jeunes diplômés durant ces périodes.
Pour que leurs expériences éclairent les jeunes diplômés d'aujourd'hui, nous avons interrogé des diplômés de CentraleSupélec et de l’EDHEC Business School qui ont été confrontés à un marché défavorable lors de leur insertion professionnelle.
Comment ont-ils abordé la recherche de leur premier emploi dans un contexte de crise ? Leur carrière en a-t-elle été durablement affectée ? Et comment ont-ils trouvé leur premier emploi ?

Premier constat : L’accès au premier emploi nécessite plus de pro-activité et une démarche plus offensive en période de crise.

Dans un marché de l’emploi favorable, le premier emploi est majoritairement obtenu à la suite d’un stage de fin d’étude, d’un apprentissage ou d’une alternance en cours de scolarité (39% des réponses des ingénieurs de CentraleSupélec et 29% des diplômés de l’EDHEC).

Mais dans un marché défavorable, le stage conduit un peu moins « naturellement » au premier emploi et la stratégie doit être plus proactive en période de crise.

Des réponses systématiques à des offres d’emploi plus largement ciblées, la valorisation de toutes les expériences acquises durant les études, des candidatures spontanées nombreuses et la mobilisation du réseau des diplômés constituent les moyens de recherche les plus efficaces.

Ce bouleversement dans la hiérarchie des processus de recherche d’emploi confirme une frilosité des entreprises.

1er emploi

Deuxième constat : Agilité et adaptation sont des qualités indispensables et ... un bénéfice collatéral de la situation de crise

62% des diplômés considèrent qu’une insertion professionnelle en période de crise économique leur a permis de faire preuve d’agilité et d’adaptation (73 % pour les diplômés de l’EDHEC et 52% pour les diplômés de CentraleSupélec).

Chercher un emploi en période de crise a développé des qualités d’adaptation pour nos diplômés confrontés à une réalité qu’ils n’avaient pas anticipée. Ils ont fait preuve de résilience et de flexibilité en ouvrant leurs recherches à des secteurs et fonctions différents de leur projet initial. Ils ont parfois dû se former ou changer de pays.


Ils ont dû également faire preuve de plus de réalisme et d’énergie et davantage mobiliser leurs contacts personnels ou leur réseau alumni.

Certains ont accepté des localisations non envisagées, rester en France au lieu de partir à l’étranger ou inversement.

D'autres, enfin, ont renforcé leur formation en attendant des jours meilleurs.

Être flexibles sur la fonction, le contrat, le type d’entreprise, sortir des sentiers battus en postulant dans des entreprises peu connues, accepter des compromis salariaux ont constitué des solutions pertinentes pour décrocher le premier emploi. 

Troisième constat : Les carrières sont finalement peu impactées par les difficultés d’une insertion en période de crise

Avec le recul, 4 diplômés sur 5 de CentraleSupélec et de l’EDHEC jugent que leur carrière n’a finalement pas pâti du contexte difficile de leur première recherche d’emploi.

21% des diplômés seulement font état d’un démarrage plus lent que prévu, dans un secteur qui n’était pas initialement ciblé ou avec un salaire moins négocié.

En conclusion l’enquête reste rassurante, il s’agit d’une forme de décalage des ambitions. 



Quels conseils donner aux jeunes diplômés qui sont actuellement en cours de recherche d’emploi dans un environnement difficile ?

Être proactif et visible, en restant à l’affût des opportunités :

  • Mettre à jour son profil sur les réseaux sociaux professionnels notamment LinkedIn, mais aussi sur le site des Alumni est indispensable.
  • Trouver une occupation alternative (projet personnel, formation complémentaire, bénévolat, investissement dans un club professionnel) maintient la motivation, crée de nouvelles relations et enrichit son CV. Ainsi organiser une conférence thématique reliée à son projet au sein d’un club professionnel sectoriel ou fonctionnel permet de se rendre visible en servant utilement sa recherche d’emploi.
  • Mettre en avant ses expériences et compétences en se présentant comme un apporteur de solutions, opérationnel est une attitude particulièrement appréciée des recruteurs

Être méthodique et préparer ses entretiens :

  • Être à l’affût des informations secteur et fonction de votre projet
  • S’entraîner aux entretiens et parfaire son pitch
  • Tenir un suivi détaillé de ses démarches est facile à mettre en œuvre sur tableur et évite les oublis ou les erreurs d’agenda
  • Se renseigner systématiquement sur son interlocuteur avant chaque entretien en utilisant LinkedIn ou l’annuaire Alumni
  • Soigner la qualité de ses envois en les personnalisant est une marque de courtoisie essentielle vis-à-vis de tout interlocuteur

Définir son projet professionnel 

  • Savoir ce que l’on peut et veut apporter sur le marché de l’emploi en réalisant par exemple un bilan de compétences, ce qui permet d’être clair sur son projet professionnel et de se fixer si possible un objectif à long terme
  • Mais adapter son projet aux secteurs et fonctions qui poursuivent leurs recrutements. Ainsi les crises obligent à continuer à se développer (production et business development), mieux gérer (contrôle et risques) et toujours être compliance (les fonctions réglementées).

Être prêt à assouplir ses critères de recherche 

  • Être flexible et malin, ne pas rester figé sur une cible étroite
  • Se mettre en position d’apprendre et accepter de s’adapter à une expertise différente sont des attitudes devenues inéluctables dans une carrière à responsabilités, tant les technologies progressent de plus en plus vite
  • Accepter que ce premier emploi ne soit qu’une étape et qu’une progression de carrière est désormais fractionnée et incrémentale

Solliciter son réseau. Les offres d’emploi en période de crise ne sont pas toujours visibles et nécessitent parfois de :

  • Rechercher des contacts dans son réseau personnel et dans l’annuaire des Alumni après avoir identifié ses cibles
  • Solliciter intelligemment le réseau des Alumni pour avoir accès aux informations ou aux offres cachées

1er emploi


En conclusion les périodes de crises nécessitent une mobilité intellectuelle, physique et psychologique. Si elles compliquent les démarches d’insertion, elles ont finalement peu d’impact sur la suite de la carrière des diplômés. 

 

A propos de l'EDHEC NewGen Talent Centre

Comprendre les aspirations, comportements et compétences des nouvelles générations pour expérimenter et déployer des talent solutions innovantes et efficaces.

Créé en mai 2013 sous la direction de Manuelle Malot, l'EDHEC NewGen Talent Centre a pour mission, en cohérence avec le crédo "Make an Impact", de répondre aux problématiques d'attraction, de fidélisation et d'engagement des nouvelles générations.

Pour en savoir plus : https://careers.edhec.edu/newgen 

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